Le secteur automobile marocain malmené par la pandémie du Covid-19

2 septembre 2020 - 06h00 - Economie - Ecrit par : G.A

Le secteur de l’automobile au Maroc bat de l’aile à cause de la pandémie de coronavirus. Selon Abdelaâziz Ait Ali, chercheur du Policy Center for the new South, l’industrie a perdu 13,9 milliards de dirhams soit 40 % de baisse de son chiffre d’affaires.

Les professionnels du secteur avaient placé tant d’espoir sur l’année. Mais en six mois seulement, le coronavirus a anéanti les efforts de plusieurs années. Abdelaâziz Aït Ali dans son analyse, a expliqué que la pandémie du coronavirus a provoqué l’arrêt de la production dans plusieurs secteurs de l’économie mondiale, dont le secteur de l’automobile. Avec la région de Wuhan devenue l’épicentre de la pandémie, de nombreux pays ont perdu un fournisseur de premier ordre dans bien de domaines, rapporte Hespress.

En Europe par exemple, le nombre d’immatriculations de voitures a enregistré une baisse de 40% en moyenne durant les cinq premiers mois de 2020. L’industrie automobile marocaine n’a pas été épargnée en raison de ses relations étroites avec les constructeurs européens. Le rapport signale que le secteur était déjà en plein déclin avant que le coronavirus et ses aléas ne viennent l’affaiblir davantage.

Le chercheur estime que les exportations du secteur automobile nationale pourraient à la fin de l’année subir une perte de 33 milliards de dirhams. Mais la situation pourrait en quelque sorte repositionner le Maroc tout en haut de la chaîne de production. Ainsi, tout ajustement à la baisse du chiffre d’affaires à l’exportation se traduirait par une réduction proportionnelle des intrants importés, précise l’analyste.

Abdelaâziz Aït Ali insiste sur la nécessité d’intégrer les investissements nationaux dans le secteur automobile, afin de protéger le secteur contre les chocs externes. Et pour y parvenir, l’État a le devoir de s’impliquer davantage dans la gestion du secteur et d’en faire l’un des leviers de l’économie marocaine. Selon le rapport, la crise que connait le secteur actuellement est la preuve qu’il doit dépendre moins de l’investissement étranger pour ne plus avoir à faire face à de tels désagréments, précise la même source.

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