Séville : un Marocain condamné pour avoir giflé sa femme

2 août 2020 - 09h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Un ressortissant marocain a été condamné à un an de prison pour avoir donné une "gifle" à sa femme lors d’une "dispute familiale". Il est également accusé de viol et maltraitance, crimes pour lesquels le parquet a requis contre lui douze ans de prison.

Le tribunal provincial de Séville, dans un jugement en date du 24 juillet, a condamné le Marocain, AES, accusé de coups et blessures sur sa femme, au paiement d’une amende de 200 euros à la victime, avec interdiction de s’approcher à moins de 500 mètres de cette dernière ou de communiquer avec elle pendant deux ans.

L’accusé et sa femme vivent avec leurs deux filles, dans la maison de ses parents. Le couple se livrait à des disputes régulières et la femme était victime de violences conjugales voire de viol.

Le tribunal a indiqué n’avoir trouvé aucune marque de violence sur la jeune femme alors qu’elle prétend que l’homme "l’a jetée contre le lit, l’a déshabillée et agressée sexuellement". De même, il n’a pas été prouvé que le mari n’a pas respecté l’ordonnance de non-communication prononcée par le tribunal, ou qu’il "avait agressé physiquement ou verbalement" la victime.

Alors que la victime persiste et signe qu’elle a été agressée sexuellement, l’accusé rétorque que les relations ont été "consentantes", avouant qu’il "a perdu le contrôle et lui a donné une gifle" le 27 février. Concernant les mauvais traitements habituels, la victime "n’a pas apporté des preuves concrètes" de ses allégations".

Au sujet du viol, le tribunal estime que "sans aucun doute, la relation a été entretenue de manière désagréable", mais ne saurait être considérée comme un crime".

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Séville - Violences conjugales

Aller plus loin

Maroc : un policier grièvement blessé à l’armé blanche près de Sidi Kacem

Un multirécidiviste âgé de 40 ans, connu des services de police pour son implication dans des affaires de drogue et de violence, a été arrêté par les éléments de la police du...

Ces articles devraient vous intéresser :

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.