Paris : un imam marocain accusé d’être impliqué dans l’attaque de la Préfecture

11 octobre 2019 - 11h40 - Maroc - Ecrit par : K.B

Un imam marocain de 35 ans, qualifié de "fondamentaliste" et de prêcheur de haine, est accusé d’avoir incité Mickaël Harpon à commettre la tuerie de la Préfecture de police de Paris. Objet d’une mesure d’expulsion en 2015, annulée par la Commission des Cartes de séjour, l’homme est aujourd’hui fiché "S".

Selon Le Parisien, il est soupçonné par certains députés d’avoir participé à la radicalisation de l’auteur de l’attentat, un fidèle de la mosquée de Gonesse où il officie.

Pour l’instant, l’imam, qui se défend contre toute relation avec Mickaël Harpon, n’est visé par aucune enquête des renseignements français, et ne figure pas parmi les deux contacts salafistes retrouvés dans son téléphone.

Il déclare sur France-info : "Jamais je n’ai été convoqué par la police, ni par les renseignements généraux, jamais". Si l’homme fait l’objet d’une fiche "S" et s’il a été souvent licencié des mosquées, cela n’a rien à voir avec ses discours radicaux, mais plutôt avec ses nombreuses incartades. Il paraît que l’argent est son point faible.

Le journal ajoute que l’imam a fait l’objet d’une mesure d’expulsion en 2015, pour sa situation irrégulière en France. La décision a été toutefois annulée, quand il a réussi à produire des justificatifs prouvant sa prise en charge de l’enfant de sa compagne. En 2019, il reçoit sa carte de séjour en France.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Paris - Expulsion - Attentat - MRE

Aller plus loin

France : visé par des menaces de mort, un imam porte plainte

Après avoir reçu des menaces de mort, Ahmed Hilali, l’ancien imam de la mosquée de Gonesse, dans le Val d’Oise, que fréquentait Mickaël Harpon, l’assaillant de la Préfecture de...

France : 287 signalements de radicalisation d’agents publics, deux policiers écartés

En tout, 287 agents publics ont été suspectés de "radicalisation islamiste", après l’attentat de la préfecture de police de Paris, survenu le 3 octobre dernier. Deux policiers...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les adieux interdits dans les aéroports marocains

Au Maroc, il n’est toujours pas possible de dire au revoir à un proche, à un Marocain résidant à l’étranger (MRE) ou à un voyageur à l’intérieur de la salle d’embarquement de l’aéroport. Une mesure à laquelle les familles marocaines s’opposent.

Ce qui pourrait changer pour le mariage des MRE

Des modifications du Code de la famille marocain (Moudawana) sont envisagées. Sept propositions d’amendements, préalablement approuvées par le Conseil supérieur des oulémas, ont été présentées fin 2024 au Roi Mohammed VI par le ministre des Habous et...

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Données bancaires des MRE : le gouvernement rassure

Alors que la question de l’échange automatique des données sur leurs comptes bancaires, actions et biens détenus au Maroc avec l’OCDE refait surface, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a tenu à rassurer les Marocains résidant...

Le Maroc s’attend à un retour massif de MRE

Le Maroc règle les derniers détails pour l’accueil des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans le cadre de l’Opération Marhaba 2024. Cette année, les préparatifs ont démarré plus tôt que prévu, la célébration de l’Aïd al-adha oblige.

Le Maroc courtise l’argent des MRE, mais ignore leurs revendications politiques

Le récent remaniement ministériel a confirmé le peu d’intérêt du gouvernement pour les revendications de la communauté marocaine établie à l’étranger. Malgré les appels à la création d’un ministère dédié, le gouvernement n’a pas jugé bon de répondre à...

Aide au logement : succès auprès des MRE

Près d’un quart des potentiels bénéficiaires de l’aide au logement sont des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Les inscriptions ont démarré le 1ᵉʳ janvier.

Nord du Maroc : les gangs de retour sur les routes ?

Sur la toile, des activistes appellent les Marocains à faire preuve de vigilance lorsqu’ils circulent sur certaines routes du nord du Maroc.

Maroc : ces logements désertés par les MRE

Le Maroc fait face à un phénomène croissant : celui des « logements fantômes ». Selon les estimations, plus de 2 millions d’appartements seraient inoccupés dans le pays. Un chiffre qui donne le vertige, alors même que l’accès au logement demeure un...

France : les étrangers en règle désormais fichés

Un durcissement du traitement administratif des étrangers, même en règle, se dessine à Nantes. Une note interne de la police dévoile une procédure inédite qui fait grincer des dents.