
Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) bénéficient de facilités douanières pour l’importation temporaire d’effets personnels lors de leurs séjours au Maroc. Deux régimes principaux existent, selon leur situation professionnelle.
Le 27 octobre, un habitant de Dreux en France a été surpris par la douane marocaine, en possession de 350 téléphones de la même marque, dans son coffre. La marchandise, ainsi que sa voiture ont été confisquées par les douaniers. La justice française a été saisie. Les enquêteurs espéraient remonter un réseau de cambrioleurs, mais rien n’a permis de relier le Drouais au cambriolage.
« Je n’ai rien à voir avec le vol », assure Lhassan Daoudi, un Drouais de 48 ans, au tribunal de Chartres. D’ailleurs, rapporte le journal l’Echo républicain, « rien ne relie cet habitant de Dreux, au cambriolage d’un entrepôt de logistique, à Nonancourt (Eure), commis entre le 1er et le 3 septembre 2017 ».
En effet, une petite immersion dans cette affaire pour le moins rocambolesque, a permis aux enquêteurs de comprendre que les cambrioleurs sont repartis avec des palettes chargées de 7.800 téléphones portables et de neuf tablettes tactiles. Ils ont arrosé l’entrepôt de poudre d’extincteur, avant de fuir à bord d’un camion volé sur place. Le poids lourd a été retrouvé incendié, quelques kilomètres plus loin.
Avec l’arrestation de Lhassan Daoudi le 27 octobre par la douane marocaine, en possession de 350 téléphones de la même marque dans son coffre, la justice française qui avait été entre temps saisie, « espérait remonter un réseau de cambrioleurs, mais rien n’a permis de relier le Drouais au cambriolage », rapporte la même source. A la question du président d’audience de savoir « comment s’est-il procuré les téléphones ? », le prévenu répond : « Il y avait une camionnette à proximité du bar où j’étais. Le type vendait les téléphones pour 20 € chacun. Je lui en ai acheté 350. Je voulais les revendre au Maroc. »
Face à Me Richard Duval, du barreau d’Évreux (Eure), qui défend les intérêts de la société victime du cambriolage et qui réclame 514.000 € de dommages et intérêts, soit le montant total des marchandises dérobées, Lhassan Daoudi assure qu’il a succombé à la tentation de se faire un peu d’argent : « J’ai eu un moment de faiblesse, pour avoir une vie meilleure. », dit-il. Il admet s’être douté de l’origine frauduleuse des téléphones, mais minimise : « Le problème, c’est que je suis un peu naïf. Je suis devenu receleur malgré moi », a-t-il balbutié. Le tribunal a requis contre Lhassan Daoudi quinze mois de prison ferme pour recel et débouté la partie civile de ses réclamations.
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