La Royal Air Maroc crée une compagnie charter

16 février 2004 - 21h32 - Economie - Ecrit par :

Deux fois plus de passagers en 2010 : 15,6 millions au lieu de 7 en 2002.
1.260 rotations hebdomadaires, dont 750 en province marocaine (autres aéroports que Casablanca et Rabat), à cette même échéance au lieu de 600 actuellement. Besoins annuels croissants en vols internationaux : 511 vols en hub et 749 non-hub pour répondre aux besoins touristiques prévus en 2010 au lieu de 355 et 236 en 2002

L’ambitieux programme de développement touristique du Maroc ne pouvait se réaliser sans l’adoption d’une nouvelle politique sectorielle, dont les fondements reposeraient sur l’adéquation entre les dessertes aériennes et le nombre de touristes qui visitent le pays. D’où des réformes dans le transport aérien destinées à libéraliser le ciel.
La quatrième édition des assises nationales du tourisme a probablement eu comme unique nouveauté l’annonce de la “définition des lignes directrices de la politique sectorielle du transport aérien au Maroc” effectuée par le ministre du Transport et de l’Equipement, Karim Ghellab.
Les contours généraux en étaient toutefois connus depuis quelques semaines.
Première initiative de taille : la création d’une compagnie charter nationale, filiale de RAM. Dotée d’une flotte de trois avions, cette compagnie sera basée à Marrakech et assurera la liaison entre les villes européennes et les cités impériales du Royaume. Le démarrage de l’activité est prévu pour juin 2004.
Un “référentiel de la régulation du transport aérien”, guide comportant l’ensemble des informations relatives au fonctionnement du transport aérien dans le nouveau contexte, est mis à la disposition des opérateurs.
Pour que la libéralisation du transport aérien ait un sens, il faudrait que le nombre d’unités hôtelières et de touristes évolue conformément aux prévisions car “l’essentiel est de drainer un important flux touristique vers le Maroc, créer les hôtels, et passer plus d’accords avec les tour-opérateurs. L’augmentation des dessertes, dans ce cas de figure, suit forcément”, explique un opérateur.
Par ailleurs, la compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc avait déjà communiqué autour de son positionnement sur le marché et avait surtout apporté des éclairages en matière de libéralisation.
Les prémices d’ouverture du ciel ne datent pas d’aujourd’hui. A fin 2003, ce degré d’ouverture diffère selon le segment d’activité sectoriel et le pays concerné. Dans le “régulier international”, le marché national est libéralisé avec les Etats-Unis (Open Sky), la Suisse, l’Italie, la Belgique, les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Portugal et la Hollande (capacités illimitées). Pour les autres pays liés par des accords bilatéraux, des clauses prévoient la possibilité d’augmenter les fréquences. Ce qui ouvre la voie à une plus grande libéralisation.
Dans le segment du charter, le marché est libéralisé aussi bien pour les compagnies étrangères que marocaines. La seule limitation concernait le transport des passagers au départ du Maroc. Les vols restent toutefois ouverts aux touristes au départ de l’étranger.
Dans le domaine du “régulier domestique” (vols réguliers à l’intérieur du Maroc), le marché est ouvert pour les compagnies marocaines, et les compagnies étrangères n’ont pas le droit de cabotage (transport de passagers entre deux aéroports d’un même pays dans un pays tiers).
L’assistance en escale et les créneaux horaires étaient, jusqu’il y a peu de temps, du strict ressort de RAM. Courant 2004, un deuxième opérateur doit entrer en lice. Aussi, un comité pour la coordination des créneaux horaires sera mis en place.
Pour Karim Ghellab, “les apports de la nouvelle réglementation des services de transport aérien au Maroc visent à assurer un développement consistant des lignes internationales desservant notre pays tout en veillant à conserver et à garantir les conditions d’une concurrence saine et loyale entre les différents opérateurs aériens aussi bien marocains qu’étrangers”.
Une stratégie sectorielle qui s’articule ainsi autour de cinq axes.

L’économiste

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Royal Air Maroc (RAM) - Transport aérien - Investissement - Aéronautique

Ces articles devraient vous intéresser :

Mohammed VI : un discours centré sur les MRE

Dans son discours à l’occasion du 49ᵉ anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a annoncé une réforme dans le mode de gestion des affaires des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Ceci, en vue de mieux répondre aux besoins de cette communauté.

Royal Air Maroc : Airbus et Boeing en compétition pour une commande historique

La compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc (RAM) entend offrir à l’Européen Airbus l’opportunité de bénéficier d’une part de l’appel d’offres qu’elle a lancé en avril dernier pour l’acquisition de 200 nouveaux avions.

Immobilier au Maroc : le marché paralysé

Au Maroc, le secteur de l’immobilier sombre dans un immobilisme paralysant. Et, les défis à relever sont nombreux.

Royal Air Maroc : Un bébé sauvé en plein ciel

Un bébé de 18 mois a été sauvé d’un arrêt cardiaque grâce à l’intervention rapide de deux membres de l’équipage de la Royal Air Maroc.

L’Espagne pourrait perdre des millions de touristes au profit du Maroc

L’adoption par l’Union européenne d’une taxe sur le kérosène afin d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, porterait un coup dur au secteur du transport aérien européen, alertent les compagnies aériennes qui craignent un transfert des touristes...

Les aéroports marocains reliés par train

L’aéroport international Ibn Battouta de Tanger sera bientôt relié au réseau ferroviaire, dans le cadre d’un projet qui inclut 15 aéroports internationaux.

Royal Air Maroc à nouveau critiquée pour la perte de bagages

Abdessamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique, s’explique sur les retards observés dans la remise des bagages et la perte des bagages dans les aéroports marocains, surtout l’aéroport Mohammed V de Casablanca.

Le Maroc muscle son industrie de défense

De 10 %, les parts de la société Médz, filiale de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), dans la société « Maintenance Aero Maroc », sont passés à 34 %. Le gouvernement marocain vient d’approuver cette augmentation.

Des avions loués à Royal Air Maroc vendus

La société de location d’avions, Falco, vient de conclure l’acquisition de quatre Embraer E190 auprès de Nordic Aviation Capital (NAC). Ces appareils sont actuellement loués à la compagnie aérienne marocaine Royal Air Maroc.

Le Maroc séduit les investisseurs étrangers

Le Maroc attire plus que jamais les investissements étrangers. En témoigne le dernier rapport publié par l’Office des Changes.