
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) lance une vaste campagne de recrutement pour renforcer ses effectifs. Près de 6 500 postes sont à pourvoir, couvrant une variété de grades et de fonctions au sein de la police nationale.
Selon un rapport adopté mercredi 29 mai par le Conseil économique et social français, la discrimination raciale en France se vérifie au quotidien dans le monde du travail, où ce qu’on surnomme "le plafond de verre" bloque l’acès des jeunes diplômés issus de l’immigration aux portes des entreprises.
On a parlé de la montée de l’extrême droite dans le domaine politique, pourtant point n’est besoin de voter FN pour exprimer sa xénophobie. Les employeurs français ont choisi leur arme : le recrutement. Ou plutôt le non recrutement ! Dans son rapport d’étude, Mouna Viprey, chercheuse à l’Institut de recherche économique et sociale (IRES) dénonce les pratiques d’une " réalité extra - économique, non rationnelle".
Cette réalité conduit à un taux de chômage des jeunes diplômés issus de l’immigration de 11%, soit le double du taux de chômage des jeunes diplômés nés de parents français, et ce plus spécifiquement dans le milieu des cadres, pour qui le taux de chômage est deux fois plus élevé que celui de la moyenne de la population active nationale. Toutefois, il est difficile de démontrer la discrimination, car les victimes sont souvent naturalisées et ne se distinguent donc pas en tant qu’étrangers dans les statistiques.
Ce phénomène a mené à une dérive inquiétante, celle de la négation de l’identité, que proposent les dispositifs d’accueil et d’aide à la recherche de l’emploi (ANPE, mission locale, CIO) en invitant les jeunes à la nomination trop typée à changer de prénom sur les papiers de candidature.
Pour remédier à cette discrimination, SOS Racisme, associée à une dizaine de grandes entreprises françaises, a décidé de lancer, à la rentrée 2002, une opération d’embauche préférentielle de jeunes des quartiers, avec le slogan "A votre tour de dégoter un Zidane".
Cependant, il serait bon de se demander si cette préférence ne risque pas de déplaire à ces jeunes qui revendiquent leur droit au travail et leurs compétences durement acquises au même titre que les autres diplômés, et non la complaisance.
Source : 2m.tv
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