Ces suspects, dont au moins cinq sont accusés d’avoir été des kamikazes "en réserve", ont été inculpés pour "constitution d’association criminelle, complicité dans l’atteinte à la sûreté de l’Etat, actes de sabotage et tueries dans diverses régions", a précisé le procureur.
Bon nombre d’entre eux sont accusés d’être affiliés à la Salafia Jihadia - un groupe intégriste interdit, directement mis en cause dans les cinq attentats du 16 mai qui ont fait 43 morts - dont 12 kamikazes.
Selon les données fournies, la plupart des nouveaux prévenus ont moins de trente ans, le plus âgé étant âgé de 40 ans. Ils exercent de petits métiers, notamment marchands ambulants, cordonniers, tailleurs ou ouvriers du bâtiment.
Ces inculpations portent à une soixantaine le nombre de personnes poursuivies à ce jour dans le cadre de l’enquête sur les attaques-suicide de Casablanca, une enquête qui s’est étendue à des projets d’actes terroristes qui auraient été préparés dans plusieurs grandes villes marocaine, comme Marrakech, Agadir et Essaouira.
Parmi ces inculpés, vingt-sept personnes l’ont été comme candidats potentiels à des opérations kamikazes, selon les actes d’accusation rendus publics jusqu’à présent par les autorités judiciaires.
D’autres personnes impliquées dans les attentats de Casablanca ont été arrêtées et sont actuellement interrogés par la police judiciaire avant d’être éventuellement présentées au parquet, a ajouté le procureur sans préciser leur nombre ou leur identité.
Un seul non-Marocain, le ressortissant français Pierre Robert, qualifié de "dangereux", a été arrêté le 3 juin à Tanger (nord).
Les suspects seront jugés selon la loi antiterroriste entrée en vigueur le 29 mai, date de sa parution dans le Bulletin officiel, a précisé le procureur. Cette loi aggrave sensiblement les peines encourues pour des faits relevant du terrorisme.
AFP