Une école internationale au Maroc recherche une « infirmière du travail non voilée », avec Casablanca comme lieu d’affectation. L’offre d’emploi, publiée sur LinkedIn par une recruteuse, a suscité un tollé sur le réseau social.
Cette publication a provoqué une vague de critiques de la part des internautes qui ont dénoncé le caractère discriminatoire de cette annonce. « Annonce scandaleuse et illégale. Vous vous exposez à des poursuites », a réagi un internaute. « Depuis quand une entreprise étrangère implantée au Maroc peut dicter à une Marocaine ce qu’elle doit porter ? », a commenté un autre.
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Cette offre d’emploi porte atteinte aux libertés religieuses et individuelles reconnues par la Constitution marocaine, ont affirmé certains utilisateurs du réseau professionnel. Pour d’autres, elle viole le Code du travail marocain qui interdit toute discrimination fondée sur l’apparence physique, les croyances religieuses ou l’habillement, ainsi que les conventions internationales interdisant toute discrimination à l’emploi, auxquelles le Maroc est partie.
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De nombreux internautes ont appelé à un renforcement des contrôles et à la prise de mesures strictes contre les employeurs qui imposent des critères d’embauche discriminatoires. Des militantes des droits des femmes se sont également insurgées contre cette publication, demandant aux autorités d’infliger des sanctions à l’encontre de ces employeurs qui continuent de violer les textes en vigueur en matière d’embauche au Maroc.