Le fisc marocain en alerte
La lutte contre l’économie informelle reste le cheval de bataille de la Direction Générale des Impôts (DGI). Dans ce sens, celle-ci a adopté une nouvelle stratégie.
À Tanger, la crainte du fisc vide les agences bancaires
Un vent d’inquiétude souffle sur les agences bancaires de Tanger. Un phénomène inédit s’y déroule : les entrepreneurs et commerçants, qui font habituellement la queue pour déposer leurs recettes, se font désormais discrets.
Selon des informations rapportées par le site Rue20, cette situation serait liée à la crainte d’un contrôle fiscal. Des rumeurs persistantes laissent entendre que les autorités pourraient s’intéresser de près à l’origine des fonds déposés en liquide, notamment après la mise en place du nouveau taux fixé à 37 %.
Cette appréhension, bien que fondée sur des informations inexactes, a des conséquences bien réelles. Les dépôts en espèces ont considérablement diminué, laissant les employés bancaires dans une inactivité inhabituelle. Le site dépeint une image saisissante : des guichets déserts et des employés occupés à tuer le temps sur leur téléphone.
Si l’État se félicite des recettes générées par la réconciliation fiscale, des experts s’interrogent sur les effets pervers de cette mesure. En effet, la majorité des petites entreprises tangéroises opèrent dans l’économie informelle et utilisent essentiellement le cash. Craignant un redressement fiscal, elles pourraient être tentées de conserver leur argent, au risque de freiner leur croissance et de plonger l’économie locale dans une crise de liquidités.
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