
Dans le Tarn-et-Garonne, des Marocains exploités
Le tribunal judiciaire de Montauban va examiner les 20 et 21 janvier l’affaire d’un réseau qui exploitait des migrants sans papiers dont des Marocains dans des fermes agricoles...
Le procès visant six hommes, tous d’origine algérienne, accusés d’exploiter de jeunes mineurs isolés d’origine marocaine, s’est ouvert ce jeudi 14 décembre à Paris.
Ces derniers, souvent venus avec l’espoir d’une vie meilleure à Paris, se retrouvent piégés dans un réseau criminel au Trocadéro, drogués et contraints de voler des touristes.
L’affaire débute entre 2021 et 2022, où plus d’une quinzaine de mineurs, certains âgés de seulement 9 ans, sont attirés par des vidéos en ligne vantant un Paris idyllique, rapporte Actu Paris. Ils entreprennent alors un voyage risqué depuis le Maroc, pour finalement arriver au Trocadéro. Sans repères et séduits par des adultes parlant leur langue, car d’origine algérienne, ils tombent rapidement sous leur emprise.
A lire : Trafic de mineurs marocains : des Algériens devant la justice française
Pour maintenir leur contrôle, ces criminels administrent aux mineurs deux médicaments, le Lyrica et le Rivotril, qui provoquent dépendance et dissociation mentale. Les jeunes, devenus polytoxicomanes, sont forcés de commettre des vols dans les jardins du Trocadéro, ciblant les touristes, pour obtenir leur dose quotidienne.
La gestion de ces mineurs est méthodique, avec une répartition des zones de vol et une surveillance étroite par les adultes. En cas de non-conformité, les adolescents subissent des violences physiques, voire des tentatives d’abus sexuels. Le butin est récupéré en échange de nouvelles doses de médicaments.
L’association Hors la Rue, alarmée par l’état de ces jeunes, a joué un rôle clé dans le déclenchement de l’enquête en mars 2022. Les investigations ont conduit à l’identification de six hommes de nationalité algérienne et à leur arrestation en juin 2022. Leur procès, portant sur des accusations graves allant de la détention de stupéfiants à la traite d’êtres humains, est prévu jusqu’au 20 décembre.
Aller plus loin
Le tribunal judiciaire de Montauban va examiner les 20 et 21 janvier l’affaire d’un réseau qui exploitait des migrants sans papiers dont des Marocains dans des fermes agricoles...
Comme en France, les mineurs non accompagnés (MNA) venus du Maroc et de l’Algérie sont aussi présents en Belgique, notamment à la gare de Bruxelles-Midi, qui fait face à une...
Trois ouvriers marocains travaillant dans les propriétés viticoles du Libournais, en Gironde, viennent de déposer plainte contre leur employeur qu’ils accusent d’escroquerie et...
En France, un nombre inquiétant de migrants algériens en situation irrégulière usurpent l’identité marocaine pour échapper aux procédures d’expulsion, révèle un récent rapport...
Ces articles devraient vous intéresser :