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L’affaire Willy Van Coppernolle du nom du ressortissant belge accusé de l’enlèvement et du meurtre, en mars 1993, près de Remoulins (Gard), d’Abdeljabbar Dkhissi, 11 ans, ainsi que du viol, huit jours plus tard, dans la région de Narbonne (Aude), de deux adolescents de 15 ans et 16 ans est toujours en instruction devant la justice.
Près de 30 ans après les faits, les enquêteurs n’ont pas jusque-là pu élucider l’affaire Van Coppernolle et d’autres dans lesquelles il serait impliqué. « Quand vous sortez de prison, que vous changez chaque fois de localité et que votre obsession, c’est d’avoir des relations contraintes et forcées, il est certain qu’on est un suspect numéro 1 pour d’autres affaires non élucidées ». Selon Paola Belotti, avocate à Narbonne, qui a défendu les deux adolescents violés près de Gruissan, il est probable que le pédophile belge ait commis d’autres crimes entre 1993 et 1995. Elle décrit un « individu odieux, narquois, très rusé » qui « pour aborder ses victimes arrivait à se présenter sous un autre jour ». « Quand on voit la personnalité de cet individu, on peut penser qu’il avait commis d’autres crimes avant. C’est un prédateur puissance 10 », ajoute-elle.
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« Il a été horrible en garde à vue, en racontant que ce petit garçon se prostituait et lui avait demandé 300 F (45 € NDLR) pour s’acheter des baskets. C’était un homme froid, glacial, qui se fichait de tout, y compris de son procès. On ne pouvait même pas approcher son regard, avoir un échange avec lui. Violer, c’était sa vie », renchérit Elizabeth Alric, avocate de la famille du petit Abdeljabbar, d’origine marocaine. Selon l’un des psychiatres qui a expertisé Willy Van Coppernolle en 1994, « la nature de ses anomalies, sa soumission à ses pulsions, ses antécédents, l’absence de culpabilité, de souffrance, de recherche d’aide et le choix de ses victimes constitue des facteurs de dangerosité majeure ».
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Le parcours de ce criminel endurci y est peut-être pour quelque chose. Il a travaillé notamment pendant plusieurs années comme chauffeur dans une compagnie de bus belge, desservant plusieurs pays en Europe et a également séjourné durablement en Grèce, au Maroc ou en Tunisie, « avec même, peut-être, un passage aux États-Unis », rapporte Midi Libre. Difficile pour les enquêteurs de retracer ce parcours. « De tout ce qu’il racontait sur sa vie, rien n’a pu être vérifié, se souvient Philippe Chardon, qui l’a défendu aux assises, à Valence puis à Nîmes. C’était quelqu’un qui vivait dans un autre monde, qui était très affabulateur. Il disait s’être engagé deux fois dans la Légion et avoir déserté. La Légion n’a jamais rien dit, et on n’a jamais rien su. » Il est donc possible que Willy Van Coppernolle ait commis d’autres crimes odieux.
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