« Il n’est pas normal qu’on puisse profiter d’un logement social, alors qu’on est propriétaire à l’étranger », martèle Christophe Collignon (PS), ministre du Logement, qui se dit en faveur d’une lutte proactive contre toute forme de fraude, sociale autant que fiscale. La Wallonie veut s’inspirer de la Flandre qui a mené une traque contre les locataires sociaux qui possèdent des biens à l’étranger, laquelle s’est avérée fructueuse. En tout, deux millions d’euros récupérés. D’ores et déjà, la Société wallonne du Logement (SWL) est entrée en contact avec son homologue flamande pour analyser sa procédure.
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Bruxelles n’est pas par contre dans la même dynamique. Lancer ces opérations de contrôles à l’aide d’enquêteurs spécialisés « n’est pas à l’ordre du jour », répond à La Dernière Heure Yves Lemmens, directeur de la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB). Ce programme a des répercussions très médiatiques, mais je ne crois pas qu’il soit vraiment social. On se demande quelle est la véritable raison derrière cet emballement. » La position de Bruxelles se justifie par le fait que la ville ne souhaite pas « faire de chasse aux sorcières », explique le directeur étiqueté PS.
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Et d’ajouter : « L’investissement ne serait pas intéressant. Nous ne considérons pas les locataires sociaux comme des fraudeurs. Il n’y en a pas suffisamment et ce serait socialement pénalisant. »