Laila Harrak, le visage marocain de CNN International
Ancienne stagiaire de CNN International, la Maroco-néerlandaise Laila Harrak a capitalisé des années d’expérience professionnelle dans plusieurs autres chaines de télévision...
En dix ans, le paysage audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’a pas connu d’évolution majeure en matière d’égalité et de diversité. C’est ce que révèle le Baromètre 2021 de l’égalité et de la diversité dans les médias audiovisuels, publié lundi par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
Invité politique de Martin Buxant sur LN24 mardi, Karim Ibourki, le président du CSA a apporté des précisions sur ce document qui note peu d’évolution en matière d’égalité et de diversité dans les médias audiovisuels. En dix ans, la seule évolution constatée concerne la présence des femmes à l’écran, représentées à 39 % en 2021, soit une augmentation de 9,94. Mais il faut savoir que les femmes « n’endossent pas toujours un rôle équivalent à celui des hommes », explique Karim Ibourki.
En ce qui concerne la diversité, il y a aussi « un souci ». « On a une télévision qui est relativement monochrome, avec des hommes plutôt âgés et de catégorie socio-professionnelle supérieure. Une tendance qui a peu évolué en une décennie », regrette le président du CSA qui évoque en outre le cas des minorités représentées dans les thématiques « Justice » et « Banditisme » du Baromètre 2021. « C’est un peu une caricature. Quand il y a des procès des attentats et qu’il y a une composante d’origine étrangère montrée à la télévision, c’est ça qu’on va retenir », détaille-t-il.
À lire : Les Marocains boudent leur télévision
Selon le document, les personnes en situation de handicap apparaissent rarement à la télévision. « Dans notre société, il y a environ 6 à 7 % de personnes qui souffrent d’un handicap et elles représentent moins d’1 % des personnes qui passent à la télévision. De plus, on ne les interroge que sur leur handicap », renseigne le président du CSA, soulignant le cas des personnes âgées, également très peu représentées. « Il y a une forme de jeunisme qui s’est installée. Quand on montre des femmes à la télévision, elles sont plutôt jeunes », précise Karim Ibourki.
« Notre crainte, c’est que toutes les personnes déconnectées de la télévision et de la radio, car on ne s’adresse pas à elles, vont se retrouver sur les plateformes et les réseaux sociaux. À terme, elles ne pourraient plus regarder un média qui ne les représente pas », alerte le président du CSA qui appelle les dirigeants à prendre leurs responsabilités. « Nous mettons ces études dans le domaine public pour qu’il y ait un dialogue avec l’ensemble des éditeurs. […] Certes, il y a des encadrements plus forts au niveau public, mais au niveau privé, ça fait partie des questions stratégiques de survie à traiter », a-t-il conclu.
Aller plus loin
Ancienne stagiaire de CNN International, la Maroco-néerlandaise Laila Harrak a capitalisé des années d’expérience professionnelle dans plusieurs autres chaines de télévision...
Le taux d’audience national des chaînes de télévision marocaines est en chute libre, d’après le dernier rapport de l’organisme de mesure d’audience MarocMétrie. Les Marocains se...
Écartée de la présentation du JT de 19h sur RTL en janvier, Salima Belabbas revient en force en tant qu’animatrice de deux émissions phares de la chaîne privée.
Sidi Larbi Cherkaoui, chorégraphe anversois d’origine marocaine, s’est vu décerner cette semaine le prix Ultima, en reconnaissance de ses mérites culturels. Dans un entretien à...
Ces articles devraient vous intéresser :