Les loueurs de parasols et de tables continuent de dicter leur loi sur les plages marocaines, malgré les campagnes de sécurité lancées par les autorités pour libérer certaines plages. Une situation dénoncée par des activistes et citoyens sur les...
Une semaine dans un hôtel réputé au Maroc avec une prestigieuse agence de voyages n’est même plus une garantie de qualité. C’est la leçon apprise à leurs dépens par trente-huit vacanciers après leur séjour de cauchemar dans l’hôtel Sheraton de Marrakech entre le 24 et le 31 août dernier.
« Je n’avais qu’une semaine de vacances à prendre et je voulais flemmarder avec mon copain dans un pays chaud au bord d’une piscine », raconte Vanessa Mauree, chargée de ressources humaines, qui habite Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) « Havas Voyages (*), avenue de La Motte-Picquet à Paris, nous a vendu une promo au Sheraton de Marrakech à 985 euros (6 461 francs) pour deux. Sitôt arrivés dans l’hôtel, on a vu des grues et des engins de chantier un peu partout. Le lendemain on était réveillés à 7 heures par le fracas assourdissant des marteaux-piqueurs. Des équipes de terrassiers cassaient des bâtiments anciens du complexe hôtelier. » Vanessa et son ami Franck s’enfuient vers la piscine pour piquer une tête mais manquent de se blesser sur les gravats jonchant le sol jusqu’au bassin. Ils croisent alors les autres estivants arrivés le même jour, tous ahuris. « Et en plus, à cause des travaux ça sentait les égouts ! Quant au service, c’était pitoyable, les restes des plateaux repas livrés dans les chambres traînaient devant les portes pendant deux jours », fulmine Vanessa. Les trente-huit vacanciers demandent des explications au directeur du Sheraton et au prestataire Royal Tour, censé être le spécialiste du Maroc. En vain. « Ils ont fait la sourde oreille, comme la boutique parisienne de Havas Voyages à notre retour. Le groupe s’est réuni pour engager des actions si le séjour n’est pas remboursé. La DGCCRF, répression des fraudes, va être saisie de l’affaire, une association de consommateurs, la CLCV, nous a enjoints de porter plainte. » Un collectif a été formé, une demande de remboursement a été expédiée à la chaîne Starwood du groupe Sheraton. « Nous avons tourné un film numérique d’excellente qualité, avec un son parfait, sur les travaux. C’est un bon souvenir de vacances pour rafraîchir la mémoire des différents prestataires... » ajoute un autre membre du collectif. Joint par téléphone hier, le directeur du Sheraton affirme qu’il a proposé d’inviter les clients pour un nouveau séjour, une fois les travaux terminés.
(*) Ce voyage a aussi été vendu par Fnac Voyages, Direct Tour, Jet Tour et d’autres agences moins connues.
Le parisien
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