"La France, à l’origine de l’interdiction de la burqa, a fait plus que tout autre pays occidental au cours de la dernière décennie pour résister au voile du visage en public", écrit le journal.
À l’heure du déconfinement, le pays rend obligatoire le port des masques dans tous les lieux publics, y compris les transports et les écoles, sous peine d’amendes. Faisant une comparaison entre le port du masque et l’interdiction du port de voile, le journal rapporte que de "nombreux musulmans, défenseurs de la liberté religieuse et érudits", ironisent : une société française qui masque, mais qui refuse de voiler ses citoyens.
Le signataire de l’article rappelle qu’en 2004, la France avait interdit le foulard dans les écoles publiques. Raison évoquée : neutralité religieuse des institutions publiques. "En 2010, le pays a interdit le port en public, du niqab et de la burqa, qui couvrent complètement le visage, faisant valoir que ces vêtements menaçaient la sécurité publique et représentaient un rejet d’une société de citoyens égaux", rappelle-t-on.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, indique qu’au regard de la loi française, une femme qui porte un couvre-visage religieux, est passible "de l’amende prévue pour les infractions de deuxième classe", mais "le port d’un masque destiné à prévenir tout risque de contagion par le covid-19 ne constitue pas une infraction pénale". "Cela implique que si une femme musulmane voulait monter dans le métro parisien, elle devrait retirer sa burqa et la remplacer par un masque", ironise l’auteur de l’article.
"Ce qui revient à dire qu’il s’agit du problème de l’islam. Si vous couvrez votre visage pour l’islam, ce n’est pas conforme à la République. Si vous vous couvrez le visage pour une raison qui n’a rien à voir avec l’islam, c’est acceptable", conclut-on.