Covid-19 : Benchaâboun fait le point des pertes subies par l’Etat

24 juillet 2020 - 23h30 - Economie - Ecrit par : I.L

Invité à s’exprimer devant les deux commissions des finances du Parlement, le ministre de l’Économie et des Finances Mohamed Benchaâboun est revenu sur le cadre général de préparation du PLF 2021.

Concernant la baisse des IDE de 20% en 2020, à 13 milliards de DH, le ministre estime qu’il s’agit d’un résultat encourageant, rapporte Telquel. "On peut s’en féliciter, cela prouve que le Maroc reste attractif. Malgré le contexte, les banques commerciales n’ont pas eu recours aux réserves de BAM, qui restent positives à 16 milliards de dirhams".

En réponse à la baisse des recettes ordinaires à 5 %, passant de 121 milliards de DH à 108 milliards de DH, soit 13 milliards de DH hors inflation et des recettes fiscales à 9 milliards de DH, le gouvernement a prévu une baisse de 43 milliards de DH fin 2020 des recettes de l’État. En dépit des différentes pertes subies par l’État, la reprise des activités a relancé les recettes de l’État avec une régression de la TVA qui, après avoir reculé de 3 milliards de DH "se redressent petit à petit".

S’agissant des droits d’enregistrement, ils ont reculé de 6 milliards de DH à juin 2020, en raison notamment de l’arrêt prolongé du secteur de l’immobilier. Pour ce qui est des dépenses ordinaires, elles ont connu une hausse de 7 % par rapport à 2019. "Cela provient des dispositions du dialogue social, et une partie des pensions de retraite. On envisage d’ici la fin de l’année un déficit de 82 MMDH, soit 7,5 % du PIB.", ajoute-t-il.

Se prononçant sur le cadre macroéconomique, le ministre indique que le Maroc prévoyait une croissance de 2,3 %. "On sera à moins de 5 %, donc un taux de – 8,2 % par rapport aux prévisions. C’est ce qui incite les experts à écarter désormais les scénarios de confinement généralisé demain". Pour le ministre, le confinement sera désormais local et ciblé à l’avenir, et devra faire l’objet d’un dispositif de dépistage, isolement et soins. À l’en croire, le confinement ne se fera plus à l’échelle de la nation, car les conséquences sont trop lourdes, y compris sanitaires, étant donné que celles et ceux qui souffrent d’autres pathologies n’ont pas un accès aux soins.

Suite au recul de tous les indicateurs par rapport aux prévisions, le ministre soutient que l’évolution de ce cadre est soumise à plusieurs points d’interrogation liés à l’évolution de la pandémie au Maroc et au-delà des frontières. Pour Mohammed Benchaâboun, la réouverture des frontières pourrait impacter le tourisme et toutes les activités liées aux rassemblements humains : les événements, les conférences, les festivals, etc. Cependant il invite à la prudence, car certains pays rouvrent leurs frontières et peuvent revenir sur leurs décisions si le contexte pandémique le dicte.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Ministère de l’Economie et des Finances - Mohamed Benchaaboun - Etat d’urgence au Maroc

Ces articles devraient vous intéresser :

Données bancaires des MRE : le gouvernement rassure

Alors que la question de l’échange automatique des données sur leurs comptes bancaires, actions et biens détenus au Maroc avec l’OCDE refait surface, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a tenu à rassurer les Marocains résidant...

Flexibilité du dirham : le Maroc franchit une nouvelle étape

Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des finances, salue la réforme en cours du régime de change marocain, affirmant qu’une étape importante est en train d’être franchie pour améliorer la flexibilité du dirham.

Les hôtels marocains ont affiché complet

En 2024, Les hôtels ont fait le plein au Maroc. Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, a présenté le bilan.

Maroc : une taxe pour les plus riches

Le débat sur la taxation des plus riches refait surface au Maroc. Après un premier rejet, la Confédération démocratique du travail (CDT) relance l’idée d’une taxe sur la fortune à la Chambre des conseillers.

Évasion fiscale : le fisc marocain en alerte

Suite à une alerte des collectivités territoriales, la ministère de l’Économie et des Finances a transmis des listes d’entreprises suspectées d’évasion fiscale à la Direction générale des Impôts (DGI). Cette dernière traque ces entreprises et cherche à...

Maroc : Hausses salariales pour les agents du ministère de l’Économie

Les fonctionnaires du ministère de l’Économie et des Finances verront leurs conditions de vie s’améliorer avec l’adoption par le conseil du gouvernement présidé par Aziz Akhannouch d’un décret.

Maroc : la réforme des retraites divise

La réforme des retraites donne du fil à retordre à l’Exécutif marocain. De leur côté, les syndicats s’inquiètent de sa mise œuvre dans un contexte économique marqué par l’inflation, exprimant des craintes quant à l’avenir des retraités.

Maroc : bonne nouvelle pour les retraités

L’impôt sur le revenu applicable aux pensions de retraite connaîtra une révision à la baisse allant jusqu’à 70 %, a annoncé Nadia Fettah, la ministre de l’Économie et ses finances.

Le Maroc se met à la taxe carbone

Des experts livrent leurs réflexions sur l’impact que la mise en place de la taxe carbone pourrait avoir sur l’économie marocaine ainsi que l’industrie marocaine.

Maroc : la taxe carbone arrive

Le ministère de l’Économie et des finances en collaboration avec le ministère de la Transition énergétique et du développement durable et la Trésorerie Générale du royaume (TGR) prévoit de mettre en œuvre plusieurs réformes majeures consignées dans le...