Une vacancière française miraculée du séisme à Marrakech
Michelle Grosbois, originaire de Pouancé (Maine-et-Loire), était au Maroc lors du séisme qui a frappé la province d’Al Haouz dans la nuit du vendredi 8 septembre. Témoignage.
Quelques jours après le violent séisme qui a endeuillé le Maroc, le Britannique Mike McHugo, propriétaire de la Kasbah du Toubkal, un écolodge très prisé situé à 60 km au sud de Marrakech, dit avoir « la chance » d’être en vie. Il est convaincu que le tourisme reprendra rapidement dans la région.
« J’ai été réveillé et j’ai tout de suite su qu’il s’agissait d’un tremblement de terre. J’étais dans une chambre avec mon frère et je savais que nous ne pouvions pas sortir parce que nous étions dans une chambre au rez-de-chaussée et que des objets tombaient. Je lui ai dit de se mettre sous le lit ou près du lit », raconte à Independent Mike McHugo. Ce spécialiste du voyage était au lit à 23h11 dans sa propriété, la Kasbah du Toubkal, située sur les contreforts de la plus haute montagne d’Afrique du Nord, et à proximité du village d’Imlil, transformée en écolodge lorsque le séisme est survenu.
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Il y a eu plus de peur que de mal. « L’ensemble du bâtiment a tenu le coup et je suis sorti pour m’occuper de nos clients et faire l’appel. Aucun membre de notre personnel ni aucun de nos clients n’a été blessé. Nous avons ensuite passé la nuit à l’air libre pour éviter les répliques. Le matin, nous avons fait le point et nous nous sommes occupés de nos clients. L’ancienne kasbah elle-même a été gravement endommagée et devra probablement être reconstruite plutôt que réparée. Mais les chambres [nouvellement construites] ont remarquablement bien résisté », poursuit le Britannique.
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Il se dit heureux d’être en vie. « Je sais que j’ai de la chance d’être en vie, car je pense que si j’avais été dans un endroit différent, je ne le serais probablement pas. » Mais McHugo a perdu de sa sérénité. Depuis le tremblement de terre, il a l’impression de « vivre sur l’adrénaline ». Son souhait, c’est de continuer à s’investir dans l’éducation des enfants de la région. « Maintenant que nos clients sont en sécurité, je me concentre sur une organisation caritative que j’ai créée, Éducation For All Morocco. Cette organisation caritative fournit des écoles aux filles de la région qui, autrement, n’auraient pas accès à l’éducation. » Son organisation procèdera à la réfection partielle ou à la reconstruction de cinq des six bâtiments qui sont tout de même en meilleur état que la plupart des infrastructures de la région.
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« Les filles vivent dans les villages les plus ruraux du Maroc, où l’on trouve encore beaucoup de terre et de pierres pour les bâtiments », explique-t-il. L’autre secteur qui le préoccupe, c’est le tourisme. Il mise sur une reprise rapide de l’activité touristique dans la région. « La vie doit reprendre son cours normal, et c’est ce qui se passera. Ils vont reconstruire et revenir », se persuade McHugo.
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