Dans la nuit de vendredi à samedi, au moins 400 personnes ont protesté devant le commissariat de Trappes, dans les Yvelines, pour demander la libération de l’homme. Quant à la femme, placée également en garde à vue , elle aurait été contrôlée plusieurs fois par la police, mais c’était la première fois qu’elle refusait d’obtempérer, témoigne sa mère.
Depuis vendredi, des affrontements ont opposé les forces de l’ordre à plusieurs centaines de personnes. Des biens publics et privés ont été dégradés lors des échauffourées, rapportent plusieurs sources. Un jeune garçon aurait même été gravement blessé.
Lundi, trois jeunes interpelés vendredi, ont été condamnés à 9 et 6 mois de prison ferme, "pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, outrages ou jets de projectile contre les forces de l’ordre", d’après Le Monde.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi anti-niqab en 2011, 423 femmes entièrement voilées ont été contrôlées en France, dont 30% rien qu’en région parisienne.
Les violences urbaines, instrumentalisées par la droite française, menace les symboles de la République, indique un député UMP cité par 20 Minutes, selon qui, "La République se doit d’être implacable contre la violence communautariste...".
Hicham Benaissa, chercheur au Groupe sociétés, religions, laïcités du CNRS, interrogé par Le Monde, estime que ce serait une "erreur de réduire les évènements de Trappes à leur caractère religieux".