L’activiste Abdel Zahiri a été expulsé de France la nuit dernière suite à une obligation de quitter le territoire. D’origine marocaine, il était connu pour son engagement dans le mouvement des Gilets jaunes.
Un Marocain sans-papiers de 42 ans, expulsé en février 2006, a finalement pu rentrer en France dimanche grâce à un visa de court séjour accordé par le consulat français à Rabat sur ordre du ministère des Affaires étrangères, afin qu’il régularise sa situation.
Saïd Aguili est arrivé par ferry en début d’après-midi à Sète, où il a été accueilli par un comité de soutien d’une centaine de personnes, dont sa compagne française et la fille âgée de neuf ans de celle-ci.
La décision du ministère des Affaires étrangères d’accorder un visa à un sans-papiers expulsé est extrêmement rare. Saïd Aguili avait été arrêté le 31 janvier 2006 à la suite d’un contrôle d’identité et expulsé sept jours plus tard.
Il vivait depuis 2000 à Montpellier, où il était arrivé en possession d’un visa étudiant. L’année suivante, il avait épousé une jeune française et obtenu un titre de séjour d’un an. Mais la préfecture avait refusé de le lui renouveler en 2004.
Séparé de son épouse, Aguili, fondateur d’un groupe de musique arabo-andalouse qui se produisait un peu partout dans la région de Montpellier, a fait la rencontre de sa nouvelle compagne avec laquelle il vivait depuis deux ans au moment de son expulsion.
Dix mois après son arrivée au Maroc, en décembre 2006, la cour administrative d’appel de Marseille a cassé la décision du tribunal administratif de Montpellier autorisant sa reconduite à la frontière, jugeant qu’elle allait à l’encontre de son droit au respect de la vie privée et familiale.
Le Conseil d’Etat, saisi le 3 février, devait statuer le 16 février sur ce cas. Mais le ministère des Affaires étrangères a pris les devants, réclamant le 13 février que son consulat à Rabat accorde un visa à Saïd Aguili.
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