Dans certains pays comme le Maroc par exemple, seule une minorité de la population bénéficie d’une prise en charge sociale.
Pour Najia Rguibi, pharmacien d’officine à Casablanca, c’est un triste constat. " Seulement 15% de la population marocaine a une couverture sociale.
Tous les médicaments ne sont pas remboursés. En clair cela signifie que 85 % de la population est dénuée de toute couverture médicale et pharmaceutique. Le salaire moyen est de l’ordre de 180 € par mois. Voilà pourquoi les Marocains, pour une grande partie de leurs soins, font appel aux centres de Santé. " Des centres publics, financés par l’Etat.
Le Pr Ouafa Mkinsi, chef du service de Rhumatologie au Centre hospitalier universitaire de Casablanca, explique que dans ces centres " les personnes du quartier peuvent s’adresser pour recevoir des conseils de prévention, des informations sur les maladies infantiles, l’hygiène, les vaccinations... Mais il s’y déroule aussi une activité de soins. C’est-à-dire que vous avez un médecin sur place, qui peut orienter les patients vers un centre hospitalier un peu plus important. "
La population marocaine, faute de moyens et de remboursement, va d’abord consulter le pharmacien. Comme le souligne Najia Rguibi, ce dernier " est souvent amené à outrepasser le rôle pour lequel il a été formé. A prendre en charge des pathologies mineures. Ce n’est pas tout à fait normal. Très impliqué, il dialogue avec le public. Il donne des conseils. A ce titre c’est un formidable relais pour l’éducation, particulièrement au Maroc. "