
Face à la hausse continue des transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) vers le Maroc, l’Union européenne s’apprête à prendre une directive pour réduire ces transferts via les banques marocaines implantées en Europe.
Dans le cadre de sa nouvelle politique de voisinage, la Commission européenne vient d’adopter un nouveau plan d’action concernant sept pays dont le Maroc.
Un plan d’action, qualifié par M.Sean Doyle, Ambassadeur et chef de la délégation européenne à Rabat, de Feuille de route qui pourrait répondre aux aspirations du Maroc et des autres pays dans le domaine du développement.
M.Sean Doyle, qui a tenu jeudi à Rabat une conférence de presse à cette occasion, a souligné, que l’Union européenne est disposée à soutenir les aspirations et les efforts du Maroc dans ce domaine. Le présent plan d’action, qui couvrira une période de trois à cinq ans, permettra, selon la Commission européenne, une mise en oeuvre plus ciblée des instruments mis à disposition par l’accord d’association conclu entre le l’UE et le Maroc. Ce processus prévoit également le rapprochement de la législation, des normes et des standards marocains de ceux de l’Union dans de nombreux domaines et ce, en vue d’intégrer progressivement le marché intérieur de l’UE et ses structures réglementaires.
Le plan d’action favorisera également, explique la Commission dans un document de 40 pages, la conception et la mise en oeuvre de politiques et mesures visant à promouvoir la croissance économique, l’emploi et la cohésion sociale, à réduire la pauvreté et à protéger l’environnement. La mise en oeuvre du plan d’action tiendra, souligne-t-on, de l’équilibre nécessaire entre l’accélération de la dynamique d’ouverture et de modernisation de l’économie marocaine et l’impératif d’un développement socio-économique durable. Si le plan d’action touche à différents domaines, il fixe en même temps des priorités qui, d’un côté, rentrent dans la perspective de l’accord d’association et d’un autre, reflètent les priorités du gouvernement marocain. Ces priorités ont trait à la la poursuite des réformes législatives et l’application des dispositions internationales en matière des droits de l’Homme, le renforcement de la coopération dans la lutte anti-terroriste et la négociation d’un accord de libre-échange dans le domaine des services, le développement d’un environnement favorable à l’investissement direct étranger.
Sur le plan social, le plan s’est fixé comme priorité la réduction de la pauvreté et la précarité et la création d’emplois, ainsi qu’un soutien imminent au système de l’éducation et de la formation, de la recherche scientifique et des technologies de l’information.
La gestion efficace des flux migratoires, le développement des secteurs de transport et de l’énergie sont les autres domaines considérés comme prioritaires par la Commission européenne et auxquels elle compte apporter tout son soutien. Par ailleurs, et concernant le programme MEDA pour l’année 2004 dont le budget s’est élevé à 160 millions d’euros, M.Doyle a souligné qu’une enveloppe de 71,4 millions d’euros a profité à des projets sociaux dans différentes régions du Maroc ainsi qu’à l’appui de projets de réformes structurels dans les domaines financiers et de la Fonction publique.
Amina Salhi - Libération
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