Le tunnel de Gibraltar avant 2030 ?

La construction du tunnel sous le détroit de Gibraltar qui reliera les deux pays, mais aussi l’Afrique et l’Europe, pourrait être effective avant la tenue de la coupe du monde 2030 que le Maroc et l’Espagne co-organisent avec le Portugal.

Grâce à la co-organisation par le Maroc, l’Espagne et le Portugal de la coupe du monde, le projet de tunnel sous le détroit de Gibraltar qui reliera le Maroc et l’Espagne, mais aussi l’Afrique et l’Europe, pourrait se concrétiser d’ici 2030. « Dans un peu plus de cinq ans, il y a de fortes chances que vous puissiez monter à bord d’un train à grande vitesse à Madrid et voyager de l’Espagne à la ville marocaine de Casablanca en cinq heures et demie, en empruntant un nouveau tunnel sous le détroit de Gibraltar », est convaincu Everett Potter, contributeur de Forbes.

Entamé en 1981, le projet peinait à se réaliser. Deux sociétés : une Marocaine la Société nationale d’études du détroit de Gibraltar (SNED), et l’espagnole SECEGSA ont été chargées de réaliser des études après que Hassan II et Juan Carlos I avaient signé en 1980 une déclaration commune d’intentions dans ce sens. En 2023, ce projet a été relancé lors de la 43ᵉ réunion de haut niveau Maroc-Espagne. L’été dernier, l’Espagne a confirmé un fonds de 2 millions d’euros pour une étude de conception. La SNED a entamé des études sur la viabilité du projet. La SECEGSA a fait de même l’année dernière.

Ce projet revêt d’une importance capitale pour l’Espagne et le Maroc, mais les continents européen et africain. D’une longueur de 42 km dont 27,7 kilomètres en tunnel sous-marin et 11 kilomètres en tunnel sous-terrain, le tunnel facilitera la circulation des personnes et le trafic des marchandises entre les deux continents. Il permettra aussi de réduire le temps nécessaire entre Madrid et Casablanca de 12 heures à seulement cinq heures et demie. Le tunnel sera construit entre la plage de Punta Paloma en Espagne et à Malataba près de Tanger, au Maroc. La Société d’études espagnole SECEGSA a affirmé que le tunnel pourrait transporter 12,8 millions de passagers par an et accueillir 13 millions de tonnes de marchandises sur la même période.

« […] À l’heure où le train à grande vitesse est devenu plus populaire que jamais en Europe, il s’agit d’un projet inventif, imaginatif et passionnant qui semble avoir de bonnes chances de réussir », conclut Everett Potter.