Les travailleurs frontaliers à Ceuta et Melilla n’en peuvent plus de rester bloqués dans, loin de leurs proches, depuis la fermeture des frontières en mars 2020. Ils appellent les autorités à trouver une solution à leur situation et à rouvrir, ne serait-ce que temporairement, les frontières.
Depuis bientôt deux ans, les travailleurs frontaliers sont bloqués à Ceuta et Melilla où ils se rendaient chaque matin pour aller travailler et ne rentraient qu’en fin de journée au Maroc. Ils n’ont pas de titre de séjour et ne peuvent donc résider dans les villes autonomes. Ils se retrouvent donc dans une situation compliquée depuis la fermeture des frontières par le Maroc pour raison de crise sanitaire.
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Pour le moment, il n’y a aucune perspective de réouverture des frontières, malgré les nombreuses rumeurs qui avaient annoncé une probable réouverture en mai 2022. La crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc n’est pas non plus de nature à faciliter cette réouverture des frontières. En tout, des centaines de travailleurs frontaliers seraient bloqués à Ceuta ou Melilla. Comme solution à leur situation, le gouvernement espagnol leur propose de retourner au Maroc sans possibilité de retour, ce qui les obligerait à renoncer à leur emploi, ou de subir la situation actuelle, jusqu’à un retour à la normale.
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Réunis au sein d’un collectif, les travailleurs frontaliers à Ceuta et à Melilla appellent à l’aide, conscients que la réouverture des frontières relève de la diplomatie des deux pays. Mais jusque-là, les signaux ne rassurent pas. Le Maroc a annoncé fin décembre qu’il ne reprendrait pas ses vols avec l’Espagne qui représente une « menace » pour sa population en raison du non-respect des contrôles sanitaires dans les aéroports.
Par ailleurs, les relations entre les deux pays sont loin de se rétablir. L’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, rappelée depuis mai pour des consultations à Rabat, n’a toujours pas rejoint son poste. Une situation qui empêche le retour de ces centaines de frontaliers bloqués dans les villes autonomes depuis bientôt deux ans.