« Rabat exigera que l’Exécutif espagnol réglemente la situation des 8 500 ressortissants employés à Sebta et Melilla qui, dans de nombreux cas, n’ont pas de contrat de travail, cotisent à la sécurité sociale mais ne perçoivent pas d’allocation chômage, sont licenciés sans indemnités ou ne sont pas autorisés à avoir un congé payé en cas d’accident du travail », fait savoir El Español.
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Les travailleurs frontaliers ne sont pas détenteurs d’un titre de séjour. Ils n’ont droit qu’à un permis d’entrée et de sortie pour venir travailler dans les villes autonomes en journée et rentrer le soir. « Depuis 2011, le renouvellement de la carte transfrontalière est annuel et pour un type de travail. Si tu te fais licencier ou que l’entreprise ferme, tu ne pourras travailler nulle part ailleurs », explique Marouan Chakib, porte-parole des travailleurs frontaliers de la région de Tétouan et membre de l’Union marocaine du travail (UMT).
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Les travailleurs frontaliers paient l’impôt sur le revenu des non-résidents (IRNR) qui est prélevé de leur salaire à hauteur de 24 %. Le Maroc a fermé en 2019 le poste-frontière de Sebta par où passaient les marchandises de contrebande pour arriver à Fnideq. Selon les estimations de la douane marocaine, le trafic générait entre six et huit milliards de dirhams (entre 550 et 750 millions d’euros). Par ailleurs, un programme de développement économique et social, d’un budget d’environ 400 millions de dirhams (plus de 36 millions d’euros), annoncé en 2020, prévoit la création de zones franches à Fnideq et Tétouan.