Les pénalités espagnoles toujours activées et appliquées aux transporteurs marocains, constituent un vrai danger pour le secteur, a indiqué le Vice-président de l’Association marocaine des transports routiers intercontinentaux AMTRI, Abdelhak Nejjar, soutenant son affirmation avec un papier d’un transporteur ayant payé une amende le mardi 10 novembre 2020, pour n’avoir pas fait le plein de carburant sur le territoire espagnol, informe Maroc-diplomatique.
Bien que l’Espagne ait réduit de 70% ou 80% les pénalités, le préjudice est toujours là. D’ailleurs, la mesure mise en place par Tanger Med n’égale pas celle des Espagnols. « Le fait de demander seulement une copie du contrat ou de la carte grise, ne change rien, comparé à ce qu’a fait l’Espagne comme barrière, pour nous les transitaires », a expliqué M.Nejjar, ajoutant que la situation empoisonne la compétitivité du Royaume occasionnant des pertes en termes de devises pour le pays.
Pour rappel, il y a quelques mois, l’Espagne avait instauré une « barrière fiscale » aux transporteurs marocains de marchandises, en imposant des amendes aux camions qui ne feraient pas le plein de carburant sur le territoire espagnol. Pour répondre à cette mesure, le port de Tanger a interdit à toute société ne possédant pas de contrat de coopération avec une société marocaine, d’entrer dans le pays. Une contre-mesure qui n’est pas à la hauteur des attentes des transporteurs marocains.
« Nous avons plusieurs cartes avec lesquelles on peut jouer pour leur mettre la pression et ce, pour ouvrir la porte des discussions entre les deux pays. À notre niveau, nous demandons de régler le problème par voie de négociations et de faire la même chose que nous avons fait avec la Turquie pour hisser la place du secteur dans l’économie nationale », a-t-il estimé en martelant qu’il importe de revoir les contrats de collaboration.