
Contrairement aux années antérieures, l’opération Marhaba marquant le retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au Maroc va démarrer deux jours avant la date habituelle. La coïncidence avec l’Aïd al-Adha oblige.
Quelques semaines avant le lancement de l’opération de Transit des MRE de cette année, les rencontres se multiplient et les mesures de sécurité se renforcent.
Les autorités espagnoles ont, en effet, décidé de renforcer l’effectif de sécurité destiné au contrôle du déroulement de l’opération qui commence officiellement le 15 juin prochain. Cette année verra aussi l’usage massif des chiens dressés pour détecter non seulement de la drogue mais aussi les armes et les explosifs. La présence policière sera également très renforcée dans tous les ports qui participent à l’opération.
Au total, affirme la presse espagnole, ce sont quelque 11.000 policiers des Forces et du Corps de Sécurité de l’Etat et, pour la première fois, des éléments des services de renseignement, qui participent cette année à l’opération. Ils seront affectés au contrôle des frontières et peuvent intervenir lors de n’importe quel incident qui rentre dans le cadre de leurs compétences.
Ces agents ont également pour consignes d’assurer la fluidité de la circulation des véhicules des MRE en passage par le territoire espagnol se rendant au Maroc pour les vacances d’été. Ils pourront aussi intervenir dans des actions dites humanitaires. Ces renforts terrestres seront, par ailleurs, complétés par une forte surveillance aérienne et marine, affirment les mêmes sources.
Ces différentes mesures de sécurité ont été décidées lors d’une réunion tenue, jeudi dernier, à Madrid entre le ministre de l’Intérieur espagnol et les responsables des ports autonomes participant à l’opération Transit 2004.
Elles ont été prises pour intensifier les opérations de recherche et de détection d’explosifs dans le cadre de ce que les autorités espagnoles appellent les « mesures additionnelles de contrôle », entreprises en conséquence aux attentats terroristes du 11 mars, affirme José Antonio Alonso cité par la presse.
Ce dispositif sécuritaire sera déployé principalement selon le responsable du département de l’Intérieur, expliquent les mêmes sources, dans les villes d’Algésiras, Almeria, Malaga et les deux présides occupés Sebta et Mellilia.
Par ailleurs, les autorités espagnoles chargées de la supervision de l’opération Transit de cette année, prévoient le passage par le territoire ibérique de quelque 2.800.000 MRE à destination principalement du Maroc à bord de plus de 662.000 véhicules.
En plus de l’important dispositif sécuritaire qui sera affecté pour la première fois à l’opération, quelque 3.000 personnes réparties entre médecins, assistants sociaux, traducteurs, membres de la Protection civile et des volontaires de la Croix-Rouge participent également au Transit 2004.
L’opération sera également supervisée par sept centres de coordination de la Protection civile qui disposeront d’environ trois tonnes de matériel médical.
Rappelons, par ailleurs das le même cadre, que les autorités portuaires de la baie d’Algésiras ont procédé, en avril dernier, à la mise en application de la réduction des taxes dues par les compagnies de transports maritimes de passagers.
La décision prise au début de l’année concerne uniquement la ligne Algésiras-Sebta et réduit de 60% le montant de la taxe payée par les compagnies espagnoles pour les passagers et les véhicules. La valeur de la taxe due par les transporteurs maritimes pour chaque passager passe ainsi de 3,36 euros à 1,34 alors que celle due pour les voitures passe de 9,6 à 3,84 euros.
Suite à cette décision, les compagnies maritimes opérant entre le préside occupé et la ville d’Algésiras ont immédiatement décidé une réduction des tarifs de la traversée.
Le prix du ticket est ainsi passé de 22 à 15,70 euros, ce qui crée une rude concurrence pour les compagnies, aussi bien marocaines qu’espagnoles qui exploitent la ligne Tanger-Algésiras.
Libération
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