Une nouvelle entreprise marocaine se voit attribuer un marché de taille dans le cadre du projet de ligne grande vitesse Kénitra-Marrakech.
Le tramway de Rabat sera fini dans les temps, c’est-à-dire en 2010. Date qui dotera la ville d’un mode de déplacement moderne, à la silhouette futuriste et apprêté d’équipements de dernière génération. Le tout alliant accessibilité à tous les usagers et respect de l’environnement. Déjà, les travaux de déviations des réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunication sont réalisés à 60%.
D’un investissement de 200 millions de DH, ils sont menés respectivement par Redal, Maroc Telecom et Méditel sous la coordination de l’Agence pour l’aménagement de la vallée de Bouregreg (AAVB).
Actuellement, la réalisation de la plateforme de la ligne du futur tramway est en cours. Les rails seront posés sur cette infrastructure en béton d’une largeur de 7 m. Deux lignes sont prévues : la première reliera Tabriket (Salé) à la cité universitaire de Rabat ; la seconde partira de la gare routière de Salé vers le quartier l’Océan tout en longeant la médina. Pour le moment, deux fronts de travaux ont été ouverts, le premier situé au bd Alaouyine à Rabat et le second à Salé au niveau de l’avenue Mohammed V. Au total, l’ouverture de 7 fronts est prévue pour la réalisation des travaux des infrastructures dans un délai de 22 mois.
A noter, le lancement d’un appel d’offres pour la réalisation de 17 stations le long du trajet du tramway. Ces postes vont assurer l’alimentation des rames en énergie en basse tension. Par ailleurs, l’appel d’offres pour le matériel roulant a été adjugé au français Alstom, en novembre dernier. Ce dernier devrait un parc de 22 rames de 60 m chacune.
Pour la réalisation de l’ensemble des travaux d’infrastructure, l’Agence table sur un coût d’investissement de 2,5 milliards de DH. Les responsables de l’Agence ont déjà localisé l’emplacement du futur centre de maintenance ainsi que celui du poste d’exploitation. Ces derniers seront construits à Salé, au niveau de Hay Karima. L’appel d’offres pour la réalisation a été lancé, et le coût d’investissement de ce centre est estimé à 250 millions de DH, y compris les équipements.
Le projet du tramway s’inscrit dans le cadre d’une vision de transport en commun pour faciliter le déplacement des habitants entre les différentes agglomérations de Rabat. Cette vision est basée sur le principe de la complémentarité entre le tramway et les autres modes de transport, en particulier les bus. Cette préoccupation est parmi les causes qui ont retardé jusqu’à présent la désignation du futur gestionnaire des bus à Rabat. « L’analyse des offres présentées par les trois soumissionnaires en lice a montré que ces derniers ont prévu des lignes qui risquent de mettre en péril la rentabilité du tramway », souligne une source proche du dossier au niveau de la wilaya. Cette dernière est en cours de négociations avec les trois candidats : Veolia, Keolis, National Express (maison mère d’Alsa). Il s’agit de mettre en place les conditions favorables pour garantir une complémentarité optimale entre les deux modes de transport pour en permettre aux usagers d’en tirer profit sur le plan de la qualité et du prix. Il faut rappeler que cette préoccupation a été prise en considération lors de la définition du tracé de la ligne du tramway. Ainsi, 8 pôles d’échange avec les bus sont prévus et trois parkings relais seront aménagés au niveau des stations terminus.
Source : L’Economiste - N. E. A.
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