17 ans, mais déjà dotée d’une capacité oratoire impressionnante. Pour la deuxième année consécutive, Alia Kafil est élue meilleure oratrice du tournoi international de débat. Au Japon cette année, son talent a permis au MNDT composé également de Yanis Hodaibi et Elhassan Rhissassi de ravir la vedette aux autres orateurs. « Lors des premiers tours, mes coéquipiers et moi étions stressés, mais au fur et à mesure que la compétition avançait, nous nous sentions plus à l’aise et confiants vis-à-vis de nos compétences », a assuré Alia.
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Le Maroc a remporté la compétition avec 6 victoires sur 6, devenant le premier pays arabe et africain à avoir remporté cette compétition et la première et seule équipe à avoir remporté ce tournoi à deux reprises. L’art de convaincre ou la prise de parole en public est une passion dont elle prend conscience à l’âge de 11 ans. Elle rejoint l’équipe de débat de son lycée dès la sixième année primaire et ce fut pour elle, le début d’une très belle aventure.
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Talentueuse, elle intègre en 2020, l’équipe nationale marocaine de débat, et cela a davantage renforcé en elle son intérêt pour l’art oratoire. Dans un entretien accordé à la MAP, la jeune oratrice a affrimé que le débat lui a permis d’avoir une idée précise sur ses études et sa carrière professionnelle. « Le débat m’a également appris que le monde, les problèmes sociaux et la politique ne sont pas unidimensionnels, mais plutôt complexes et qu’il y a tellement plus à apprendre à ces sujets », a-t-elle dit.
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Elle a noté que le fait de débattre lui rappelle toujours que chaque sujet a tant de perspectives à explorer et tant d’apprentissages à en tirer. Même s’il lui est difficile de trouer un équilibre entre l’école et sa passion pour l’art oratoire, elle souligne qu’elle ne regrette pas de s’y investir.
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De sa participation au 7th PDA High School Parliamentary Debate World Congress, elle garde un bon souvenir malgré quelques difficultés. « Le plus grand défi pour nous a été de débattre en ligne pendant la nuit et de devoir concourir tard dans la nuit (généralement de 1h à 10h) puisque la compétition avait lieu au Japon. Avant le concours, nous avons également fait des recherches sur l’actualité et la politique pour rester à jour », a-t-elle ajouté.