Quelque 1,3 million de touristes ont visité le Maroc en avril 2024, ce qui représente une hausse record de 17 % par rapport à la même période de 2023.
Avec ses 60 millions de voyages entrepris à l’étranger en 2002, le marché britannique occupe la 2ème place mondiale. Cette situation explique que l’Office Nationale Marocain de Tourisme (ONMT) lorgne vers ce marché. Un séminaire d’information destiné aux professionnels a été organisé, lundi à Casablanca, pour faire connaître les mécanismes de fonctionnement de ce marché.
Pour planter le décor, Mme Fathia Bennis, Directeur général de l’ONMT a relevé "une contradiction majeure" qui caractérise la présence du Maroc sur le marché britannique. Pour Mme Bennis, "la stratégie que nous avons menée, centrée sur les niches à haute valeur ajoutée, nous a protégé de son extrême sensibilité aux chocs de la conjoncture économique et politique internationale".
Parallèlement, Mme Bennis n’a manqué pas de souligner que "cette stratégie a privé le Maroc de l’énorme potentiel de croissance que ce marché recèle".
Il faut souligner que ce séminaire a été surtout marqué par la présentation d’une étude générationnelle sur le marché touristique britannique. Cette étude, extraite du European Travel Monitor, a été élaborée sur la base de données homogènes collectées sur une période de 13 ans, explique le comportement touristique des Britanniques.
Pour faire le point sur les principales conclusions, M. Jamal Kilito, directeur des marchés, a souligné que pour le marché britannique, le Maroc est considéré comme une destination de niche. Avec un volume de 0,1 million de voyages, sa part de marché est aujourd’hui inférieure à 1%. Le volume de voyageurs va connaître des augmentations de prés de 40% durant les 20 prochaines années.
Mais pour augmenter le volume de voyageurs, M. Kilito propose non seulement de tenir compte des attentes des vacanciers les plus âgés mais également de tirer avantage du potentiel existant des 25-55 ans.
Cette étude a ainsi révélé que les intentions de voyage exprimées indiquent qu’à court terme le tourisme balnéaire et les visites de ville seront les plus fréquemment demandés.
Cette présentation a été suivie par l’exposition de M. Ali Kasmi, délégué de l’ONMT à Londres, sur la stratégie promotionnelle du Maroc sur le marché britannique.
Pour aller droit aux handicaps, M. Kasmi a souligné que le marché britannique est caractérisé par un taux de retour faible. Ainsi la faiblesse des produits, les problèmes socioculturels, le manque d’animation et la faiblesse des liens aériens directs sur les pôles touristiques sont autant de raisons qui expliquent ce faible taux de retour.
Mais le handicap majeur au développement du marché britannique est relatif au taux élevé des taxes et des charges aéroportuaires hôtelières qui pénalisent les Tours opérateurs.
Hassan Benkabli pour Al Bayane
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