En effet, sur le long terme, les lignes marocaines "atlantique" (Agadir-Tanger) et "maghrébine" (Casablanca-Oujda) devraient permettre d’une part d’aller de Casablanca à Madrid en 5 heures contre près de 12 actuellement, et de l’autre de construire un réseau maghrébin de TGV, reliant les pays de l’Afrique du Nord.
En juin, le Maroc et l’Espagne ont officiellement sollicité l’appui de l’UE pour la réalisation de leur projet commun d’une liaison ferroviaire entre l’Europe et l’Afrique sous le détroit de Gibraltar.
Pour sa part, l’Etat marocain, qui avait consacré soit 4,6 milliards d’euros à la politique dite des grands chantiers entre 2002 et 2007, devrait doubler son effort d’investissement.
Un protocole d’accord portant sur la conception, la construction, l’exploitation et l’entretien de la première tranche -qui doit relier Tanger et Casablanca en 1 heure 30 dès 2013- avait été signé lors de la visite en octobre du président français Nicolas Sarkozy. Il y en a pour 2 milliards d’euros.
En 2015, le TGV devrait rallier Marrakech, pour finalement effectuer le trajet Tanger-Agadir, via Essaouira, en 4 heures, à l’horizon 2030.
A la même date, une ligne est-ouest reliant la capitale économique à Oujda, proche de la frontière algéro-marocaine, via Meknès et Fès, devrait porter le réseau marocain de lignes à grande vitesse à 1.500 km et le nombre de voyageurs à 133 millions.