Sur la toile, des activistes appellent les Marocains à faire preuve de vigilance lorsqu’ils circulent sur certaines routes du nord du Maroc.
"Tcharmile", est-ce un nouveau phénomène de société, ou un effet de mode malsain et éphémère, de jeunes marocains en manque de repères ? Plusieurs jeunes s’affichent ces dernières semaines sur Facebook, pour étaler leurs sabres et épées, mais aussi leurs butins. L’auteur de ces pages a été arrêté mardi par la police à Casablanca.
Le mot "Tcharmile" est un dérivé de "charmoula" en dialecte marocain. Charmoula ce sont les épices et les herbes utilisées pour préparer les marinades dans la cuisine marocaine.
Donc le mot le plus proche de Tcharmile, serait "assaisonner". Mais pour les jeunes arborant fièrement leurs armes blanches et leurs butins sur les réseaux sociaux, ce mot voudrait plutôt dire "agression à l’arme blanche", ou "vol avec violence", et l’étalage de ces pratiques sur internet.
Le phénomène a pris une ampleur démesurée dans les médias, nous affirme une source sécuritaire de Casablanca. L’affaire est arrivée jusqu’à Interpol, qui a demandé à Facebook de bloquer les pages suspectes. Mais le mal était déjà fait.
"Il ne s’agit pas de bandes criminelles organisées menaçant l’ordre public dans la métropole économique. Les citoyens ont été terrorisés à tort par ces images", explique une source responsable de la préfecture de police de Casablanca.
En fait, c’était des jeunes généralement du même quartier, qui "frimaient" en étalant leurs "fringues" sur le réseau social américain pour "impressionner les filles" et non pour "terroriser les citoyens", reconnaît l’un des jeunes arrêtés et présentés mardi à la presse à la préfecture de police de Casablanca.
Mais ces photos auraient été piratées, avant d’être montées pour y introduire des armes, de l’argent et de la drogue, pour être ensuite présentées aux gens comme si c’étaient des bandes criminelles.
L’enquête menée sur "Tcharmile" a permis l’arrestation lundi de six "mcharmline", dont trois fabriquaient des épées dans un atelier à Casablanca. Un sentiment d’insécurité règne sur la capitale économique ces derniers jours. Les services de police rassurent les Casablancais, affirmant que "tcharmile" n’est pas un phénomène criminel, mais il s’agit tout juste de jeunes en manque de repères, qui voulaient se démarquer des autres", affirme notre source.
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