Les informations faisant état des procédures d’expulsion des centaines de familles au quartier de Benkirane, à Tanger, suite à la décision du propriétaire du terrain, un juif exilé en Israël, s’avèrent floues. Qu’en est-il réellement ?
Au quartier de Benkirane à Tanger, une rumeur s’est répandue comme une traînée de poudre : un propriétaire juif marocain exilé en Israël se serait rendu au Maroc, pour récupérer son bien, quatorze hectares laissés vides, lors de son départ, il y a plus de soixante-dix ans, ce qui déboucherait sur une procédure en référé qui a ordonné l’expulsion de soixante-cinq familles la semaine dernière. Le « sioniste qui veut faire expulser près huit cents familles de leurs maisons », affirment la presse locale et les réseaux sociaux. Les habitants s’opposent à la destruction de leurs habitations. En réalité, ce sont des Marocains qui ont demandé les expulsions et non un propriétaire juif.
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Ce sont les habitants du quartier qui ont propagé cette information, croit savoir le site d’information Kifache. Ils se rappellent de la confession de l’ancien propriétaire du terrain. Sans manquer d’évoquer des actes d’achat, de conservation foncière et des quittances de taxes. S’agit-il une nouvelle affaire de spoliation foncière ? En attendant de vérifier, le tribunal de Tanger a décidé de suspendre la procédure de référé.