Les nouvelles mesures concernant l’attestation fiscale, en vigueur depuis le 1ᵉʳ juillet dernier au Maroc, portent un sérieux coup de frein aux transactions immobilières, dénoncent les notaires.
Tous les opérateurs immobiliers, nationaux ou étrangers, ont le regard tourné vers Tanger et sa région. Là, les opportunités d’affaires sont colossales. En 2006, ce sont pas moins de 23.000 autorisations de construire qui ont été délivrées, soit trois fois plus qu’en 2006, selon des chiffres publiés récemment par l’Association des promoteurs immobiliers de Tanger.
L’année qui arrive devrait également être faste pour le secteur et ce, malgré la perte de l’organisation de l’Exposition internationale de 2012. En clair, Tanger continue de séduire les investisseurs immobiliers. De fait, la demande est forte et les projets abondent dans tous les segments du secteur. Ainsi, l’année 2006 a vu le lancement du pôle urbain d’Ibn Battouta, composé de 9.000 logements économiques réalisés par le groupe Addoha.
En 2007, les chantiers ont gagné en standing. A titre d’exemple, on peut citer le complexe résidentiel de Marina d’Or. Au programme, 600 logements haut de gamme, des plateaux pour bureaux et un hôtel de 5 étoiles. A proximité se trouve le projet de Tanger City Center, lancé par l’opérateur espagnol Fadesa. L’investissement est de 900 millions de DH. Il prévoit la réalisation de deux unités hôtelières de 1.000 lits, sur une surface bâtie de plus de 40.000 m2 et un grand centre commercial. Au menu également, des plateaux pour bureaux sur plus de 81.000 m2 et des résidences touristiques. D’autres groupes, comme Urbas et Grupo Salamanca, se disputent leur part du gâteau. Un gâteau de plus en plus cher en raison du manque de terrains. Les promoteurs font pression sur l’agence urbaine et les autorités locales pour dégager de nouveaux espaces à bâtir.
Pour l’heure, cette pression n’est pas sans effet sur les prix des terrains. En effet, les prix du foncier nu varient entre 8.000 DH et 30.000 DH en fonction de la superficie et de l’emplacement. Et en 2007, la rareté aidant, les tarifs ont grimpé de 20 à 30%. Cette hausse, liée au coût des principaux intrants, ciment et fer, se répercute naturellement sur le portefeuille du client final. Ainsi, la fourchette de prix est ainsi de 8.000 à 12.000 DH pour le moyen standing.
Dans le cas du haut de gamme, les prix sont plus difficiles à analyser vu qu’ils sont commercialisés via des circuits différents et directement sur les marchés européens.
L’Economiste - Ali Abjiou
Ces articles devraient vous intéresser :