Maroc : l’immobilier peine (toujours) à décoller
L’immobilier peine à connaître à nouveau ses heures de gloire. En cause, le secteur est partagé entre récession économique, stagnation et légère embellie économique.
Les opérateurs immobiliers espagnols lorgnent du côté du Maroc. De fait, une forte délégation, représentant une cinquantaine d’entreprises du secteur immobilier et du BTP, participe à la 4e édition de l’Epoc, organisée à Tanger les 30 et 31 octobre. La rencontre a pour objet la construction immobilière. Les promoteurs espagnols espèrent y saisir de nombreuses opportunités, le secteur étant complètement saturé chez eux.
Déjà, de grands noms du secteur comme Urbas, Fadesa et Grupo Salamanca ont pris les devants et mènent, avec succès, de grands projets, à l’échelle du Maroc.
Le nord du Maroc offre aussi , des débouchés intéressants. Tanger et sa région connaissent les taux les plus élevés en matière de développement du bâtiment. Le nombre d’autorisations de construction a, de fait, triplé durant ces dernières années. A titre indicatif, plus de 23.000 appartements ont été autorisés contre 7.000 deux ans auparavant. Des chiffres que confirme Abdeslam Yassine, président de l’Union des promoteurs immobiliers de Tanger. Cette avancée est due à la multitude des projets immobiliers et résidentiels lancés en 2005 et en 2006 dont la ville profitera au cours des prochains mois. Les entreprises espagnoles veulent se positionner dans la région d’autant plus que le Royaume pourrait abriter en 2012 l’Exposition internationale. Le verdict du Bureau international des expositions devrait être connu très bientôt .
Naturellement, les opérateurs nationaux ne voient pas tous d’un bon œil l’arrivée massive des entrepreneurs espagnols.
« La concurrence sera d’autant plus rude et les prix vont encore grimper », déclare un professionnel de la région. Certains, toutefois, relativisent et espèrent profiter de l’expérience espagnole en matière de construction. « De nouvelles méthodes de travail vont être introduites au Maroc, il s’agit d’en profiter », explique Othman El Mernissi, président de l’antenne régionale de la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics.
L’Economiste - Ali Abjiou
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