Pour le professeur, cette course « est entrée dans un cercle vicieux infernal » car une « militarisation de plus en plus élevée produit un climat de suspicion et de défiance ».
Cette « suspicion » ou sentiment d’insécurité chez le voisin (qu’il soit marocain ou algérien) l’oblige à renforcer encore plus ses « capacités défensives ou agressives ».
Malgré tout, un conflit armé entre le Maroc et l’Algérie, ajoute l’auteur, est très peu probable aujourd’hui, car il n’est pas dans l’intérêt des deux pays de transformer le conflit latent lié au Sahara, en conflit armé. Cela risquerait de compromettre une paix sociale déjà fragile.
Malgré les énormes dépenses consenties par les pays arabes, ils n’ont pas réussi à construire une industrie militaire et restent dépendants des Occidentaux pour la maintenance de ces équipements très sophistiqués.
Au niveau algérien, plus de 13 milliards de dollars seront dépensés en 2015 dans l’achat d’armes, représentant ainsi plus de 40% des dépenses militaires de toute l’Afrique. A cela, il faut ajouter le budget du ministère de l’Intérieur qui s’élève à plus de 6 milliards de dollars, soit, en tout, plus de 30% du budget total du pays.
Pendant ce temps, seuls 13 milliards de dollars ont été alloués aux ministères de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur ou encore de la recherche, soit un peu plus de 12% du budget. Une question de priorités !