Quelque 431 000 migrants, dont 31 000 Marocains, ont été expulsés du territoire de l’Union européenne (UE) en 2022, selon un récent rapport d’Eurostat intitulé « Migration et asile en Europe 2023 ».
La possibilité de soumettre des requérants, dont des Marocains, à des tests ADN lors de leur demande d’asile en Suisse a été rejetée par les Conseils des Etats, chambre haute helvétique. La proposition a été jugée incompatible avec l’Etat de droit.
C’est le chef de la police jurassienne Olivier Guéniat, nous apprend le site 20minutes.ch, qui avait lancée cette idée, très vite reprise par le président du Parti Démocrate Chrétien qui l’a soumise ensuite au Parlement. Adoptée de justesse à 92 voix contre 85 à la Chambre du peuple, elle s’est heurtée au final au Conseil des Etats.
La Chambre haute suisse estime que cette mesure est incompatible avec l’Etat de droit, ajoutant qu’il est disproportionné et injuste de ne soumettre à cette mesure que les requérants issus des pays du printemps arabe (Tunisie, Algérie et Maroc).
Pour les défenseurs de cette proposition, cela permettrait d’identifier de façon certaine les demandeurs d’asile. En plus d’être peu chère (200 francs suisses), elle permettrait également de lutter efficacement contre le phénomène de violence observée, dit-on, depuis le début du Printemps arabe.
Les demandeurs d’asile de ces pays troublant l’ordre public seraient par contre systématiquement placés dans des centres d’accueil, où leur demande sera traitée en priorité. Si celle-ci est refusée, ils seront immédiatement réadmis dans leurs pays d’origine.
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