FIFM : Où sont passées les paillettes ?

10 décembre 2007 - 20h44 - Culture - Ecrit par : L.A

Pas si affriolant que ça l’ouverture du Festival international du film de Marrakech (FIFM) le 7 décembre dernier ! Ceux qui s’attendaient aux strass et paillettes ou aux superstars hollywoodiennes ont dû se contenter seulement de quelques calibres. Parmi eux, le très séduisant Léonardo Di Caprio qui a fait le déplacement à Marrakech pour recevoir un bel hommage de Martin Scorcesse, parrain du festival, et du public marocain. « Je n’ai jamais imaginé que je pourrais un jour travailler avec une légende du cinéma comme Martin Scorcesse », soulignera Di Caprio. Rappelons que le héros de « Titanic » est en tournage depuis plusieurs semaines à Ouarzazate.

Hommage émouvant également au réalisateur marocain Mustapha Derkaoui, qui a eu la surprise de se voir remettre son trophée par ses petits-enfants venus spécialement du Canada pour ce grand moment du cinéma marocain.

Sinon, à part cela, rien de vraiment croustillant pour l’ouverture de la 7e édition du Festival du film de Marrakech. La montée des marches manquait de strass et de paillettes. Dommage ! Ce que déplorent certains, mais pour les organisateurs cela traduit un nouveau repositionnement du FIFM. « Cela prouve que le contenu cinématographique est plus solide », souligne Mélita Toscan du Plantier, directrice du festival. Même propos auprès de Nourredine Sail, vice président, qui ne cesse de clamer que « le FIFM se veut plus que jamais un festival de films ».

15 productions sont en compétition pour 4 prix. Parmi les films qui devront marquer cette 7e édition, le cinéma de l’Est qui prend de plus en plus d’ampleur. D’ailleurs, le Tchèque Milos Forman est le président du jury de l’édition 2007. Pour rappel, c’est Romain Polanski qui, l’an dernier, occupait cette fonction. En attendant le verdict du jury, c’est un film chinois qui a ouvert la compétition samedi dernier « The Red Awn », première production du réalisateur Cai Shangjun. Et hier dimanche, le public a pu découvrir les « Jardins de Samira » de Latif Lahlou, seul film marocain en compétition.

Le Festival international du film de Marrakech ne fait que démarrer. Espérons que les têtes d’affiche invitées tout au long de ce festival de 7 jours, seront au rendez-vous et éclipseront les couacs du démarrage. En effet, les organisateurs, comme chaque année, ont dû encore gérer les non invités. Et ils étaient nombreux à tenter de forcer l’important dispositif de sécurité. « Il faut à tout prix être vu à Marrakech », avoue-t-on. Cafouillage aussi du côté de la presse : plus de 200 « journalistes » se sont présentés à l’entrée en plus des 250 accréditations accordées aux médias nationaux et étrangers. « Dans ce registre, même un présentateur météo s’autoproclame journaliste et des photographes de quartiers se disent reporters de presse », déplorent les organisateurs.

Indiscrétions

Parmi les personnalités invitées au FIFM, Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, qui s’est discrètement éclipsé à l’heure du dîner officiel. Serait-ce dû au manque de places assises ? En effet, de nombreux « pique-assiettes » ont réussi à s’infiltrer et à prendre la place des officiels. Et c’est le cas pour toutes les soirées VIP organisées par les sponsors.

Mais espérons qu’il y aura autant de monde pour la soirée organisée par l’ALCS (Association de lutte contre le sida), le 14 décembre à Dar Soukar. Il s’agit de collecter des fonds pour soutenir les actions de l’association. Le ticket d’entrée est à 500 DH et une quinzaine d’artistes de renom animeront la soirée bénévolement.

L’Economiste - R. L. & B. B.

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