Le pilote d’Air France à qui la compagnie avait retiré le 14 octobre son habilitation à accéder aux zones de sûreté sur la base d’une « note blanche » des services de renseignements et de témoignages portant sur des soupçons de radicalisation a obtenu gain de cause. Dans une décision rendue jeudi, le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) ordonne à l’administration de lui délivrer une habilitation provisoire lui permettant d’accéder aux zones de sûreté aux accès réglementés, rapporte Actu.fr.
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La décision de l’administration « était justifiée par sa proximité avec un autre pilote de ligne connu pour sa pratique rigoriste de l’Islam. Elle était également justifiée par l’adhésion personnelle [du pilote] à une telle pratique », résume le tribunal administratif de Montreuil, estimant que les faits reprochés au pilote étaient « imprécis et non circonstanciés ».
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Et de rapporter : le pilote « a produit de nombreux témoignages de commandants de bord-pilotes de ligne de la compagnie Hop ! et de personnels navigants féminins et masculins ayant effectué des vols en équipage avec lui attestant d’une vie professionnelle et sociale non affectée par sa pratique religieuse ». Plusieurs documents « faisant l’éloge de ses qualités professionnelles » également.