Le profil de Brahim K., un jeune maroco-tunisien radicalisé, inquiète les enquêteurs français. Il sera arrêté le 7 septembre dernier, veille du procès des attentats du 13 novembre 2015.
Son arrestation fait suite à la commande d’un kalachnikov et six chargeurs sur le darknet. Un achat en cryptomonnaie pour l’équivalent d’une somme de 2 000 euros. Après avoir détecté la commande de Brahim, la douane américaine a alerté son homologue française de la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED). Début septembre, les policiers de la section antiterroriste de la brigade criminelle arrêtent le jeune homme dans son appartement familial à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), rapporte Le Journal du Dimanche. Lors de sa garde à vue, Brahim K. a avoué avoir acheté une Zastava, la version serbe du fusil d’assaut Kalachnikov et plus de 300 munitions. Difficile de connaître les intentions du mis en cause.
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Ce jeune homme de 27 ans est connu de la justice. Fiché S, il était impliqué dans plusieurs affaires : conduite sans permis, recel et vol avec effraction. Les enquêteurs ont découvert que cet homme qualifié de solitaire avait tenté en 2017 de se rendre en Syrie. Par la suite, ils apprennent que Brahim a des liens avec un Tchétchène radicalisé installé en Belgique, à la suite d’un signalement reçu par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) de la part des services belges. Le parquet national antiterroriste (Pnat) ouvre alors une information judiciaire.