SOS village d’Imzouren

1er mars 2004 - 11h39 - Economie - Ecrit par :

Entretien avec M. El Hani Marzouk, directeur SOS village d’Imzouren. : « Notre village est ouvert à tous les enfants... »

Le jour du séisme et aussi les jours qui ont suivi, SOS village d’enfants d’Imzouren qui n’a pas été touché par le séisme a ouvert les portes du village pour les personnes qui ont perdu leurs maisons et aussi pour les personnes blessées. Des dons ont été confiés au village qui se chargera de leur acheminement et distribution.
Le Directeur du village nous a donné de plus amples informations sur la situation dans le village, les dons et les enfants.

Comment ça se passe au niveau de votre village ?

Actuellement, la situation se calme au sein du village, elle s’améliore de mieux en mieux d’autant plus que les secousses se font de plus en plus rares.

On retrouve une certaine stabilité et les enfants du village sont plus rassurés. Le psychologue, l’assistante sociale et nos collaborateurs des autres villages du Maroc ont entamé leurs plans d’actions sur le terrain. Le psychologue se réunit en continu avec les instituteurs de l’école du village afin qu’ils travaillent ensemble.
Une seule personne ne pourra jamais encadrer tous les enfants. Alors les instituteurs pourront travailler avec lui afin de rassurer les enfants et aussi les calmer. Vous savez le tremblement de terre a crée une grande panique chez les enfants du village. Et aussi le personnel.

Il faut encourager les enfants à reprendre leur vie normale. Nous avons renforcé nos activités et nous envisageons de reprendre les cours le plus tôt possible d’une part, ça aidera les enfants à oublier ce qui s’est passé et d’autre part, ils ne doivent pas rater l’année scolaire.

Qu’en est- il des dons que vous recevez ?

Trois camions sont arrivés de Casablanca, ils contiennent des denrées alimentaires et des couvertures.
On a constitué une équipe qui va s’occuper de la distribution de ces dons dans toute la région. Ce sont des personnes du village qui connaissent la région et aussi ses habitants.
Les bienfaiteurs nous ont fait confiance et nous nous sommes engagés auprès d’eux pour que les dons arrivent
à destination d’où l’intérêt d’avoir constituer une équipe à partir des personnes qui connaissent la région en l’occurrence les zones sinistrées qu’ils soient dans les environs ou un peu plus loin. D’ailleurs, on vise même les villages les plus éloignés.

Comment s’est déroulée l’opération de collecte des dons ?
A Casablanca, le bureau central de notre association s’est mobilisé demandant l’intervention de tous les acteurs sociaux pour la collecte de fonds. D’autres personnes nous ont confiance et ont proposé de faire le relais entre eux et les personnes sinistrées. Alors ils ont envoyé au bureau de Casablanca des dons et notre association s’est chargée de les acheminer
jusqu’à Imzouren afin qu’en se charge de leur distribution.

Est-ce que le village est prêt à accueillir les enfants qui ont perdu leurs familles ?

Bien sûr, notre assistante sociale est déjà sur le terrain pour recenser le nombre des enfants restés sans famille et une fois une liste définitive établie, elle se chargera de contacter les autorités compétentes afin de récupérer le maximum d’enfants en fonction aussi de la capacité de nos villages non seulement celui d’Imzouren mais Ait Ourir et Dar Bouazza. Tout en espérant que la procédure sera plus souple vu que le moment et les événements actuels ne s’y apprêtent pas.
Les enfants ont surtout besoin d’un soutien psychologique.

Combien de personnes y a-t-il dans le village SOS ?

Nous avons trois catégories de pensionnaires. Le personnel du village et le personnel qui sont au nombre de 48 personnes et 86 enfants répartis entre les différentes mamans du village.

www.lematin.ma 29.02.2004 | 21h01

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Imzouren - Enfant

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

Samira Saïd : la retraite ?

La chanteuse marocaine Samira Saïd, dans une récente déclaration, a fait des confidences sur sa vie privée et professionnelle, révélant ne pas avoir peur de vieillir et avoir pensé à prendre sa retraite.

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

Maroc : l’État «  adopte  » les enfants devenus orphelins après le séisme

Le Maroc va procéder au recensement de tous les enfants devenus orphelins après le séisme du 8 septembre et leur accorder le statut de « pupille de la nation ».

Hiba Abouk et Achraf Hakimi se retrouvent à Madrid

Un an et demi après leur divorce, Hiba Abouk et Achraf Hakimi ont été vus mardi à Madrid, en compagnie de leurs enfants, Amin et Naim.

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Maroc : un « passeport » pour les nouveaux mariés

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle à la mise en place d’un « passeport » ou « guide » pour le mariage, dans lequel seront mentionnées les données personnelles des futurs mariés, ainsi que toutes les informations sur leurs...

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

Maroc : les femmes divorcées réclament des droits

Au Maroc, les appels à la réforme du Code de la famille (Moudawana) continuent. Une association milite pour que la tutelle légale des enfants, qui actuellement revient de droit au père, soit également accordée aux femmes en cas de divorce.