Le roi Mohammed VI adressera ce lundi 6 novembre un discours à la Nation à l’occasion du 48ᵉ anniversaire de la Marche Verte, annonce le Ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie.
A l’occasion du sommet arabe d’Alger, les journaux marocains et algériens retiennent leur souffle : une rencontre entre le roi Mohammed VI et le président Abdelaziz Bouteflika doit confirmer le rapprochement entre les deux pays voisins.
"Mohammed VI à Alger pour participer aujourd’hui, mardi 22 mars, au sommet arabe", annonce en une le quotidien algérien El-Watan. "Arrivée de SM le roi à Alger", titre en écho le quotidien marocain Le Matin. En effet, le sommet de la Ligue arabe, qui se tient les 22 et 23 mars dans la capitale algérienne, est "l’occasion qui va servir à une rencontre au sommet entre Bouteflika et Mohammed VI autour des problèmes bilatéraux", souligne El-Watan. Et de citer le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem : "Avec la volonté d’Allah, il y aura un sommet algéro-marocain."
L’arrivée du souverain marocain à Alger est déjà un bon signe, car "ce déplacement pour assister au sommet arabe est le premier du genre pour Mohammed VI depuis son intronisation en juillet 1999", souligne le quotidien algérien. "Première visite de SM le roi à Alger, cette visite est également la première d’un chef d’Etat alaouite depuis 1991, date où feu SM Hassan II s’était rendu à Alger à l’occasion d’un précédent sommet de la Ligue arabe", enchaîne Aujourd’hui le Maroc.
Deux questions pendantes et corrélativement liées devraient être au centre des discussions bilatérales : le dossier du Sahara-Occidental et celui de la réouverture des frontières communes, précise El-Watan. Le journal relève des signaux positifs. "Les autorités marocaines ont accordé vendredi 18 mars leur feu vert au retour dans le royaume de l’ancien ministre de l’Intérieur Driss Basri, privé de passeport depuis 2004 et installé à Paris". Basri, l’homme fort du régime au temps de Hassan II, avait été limogé par Mohammed VI en novembre 1999. Ces derniers mois, l’ancien ministre n’a cessé de prendre publiquement position, "notamment sur la question du Sahara-Occidental en critiquant l’’incompétence’ des principaux collaborateurs du roi, qu’il qualifie de ‘nains politiques’." Par ailleurs, souligne El-Watan, "les pressions de Washington et de l’Europe ne cessent de s’accentuer pour voir deux ‘Etats locomotives’ au Maghreb se rapprocher davantage."
"A la logique de bras de fer, celle du pragmatisme s’impose de jour en jour", se réjouit Aujourd’hui le Maroc. Mais le quotidien marocain ne manque pas de montrer le gouvernement algérien d’un doigt accusateur : c’est "à cause notamment de l’acharnement d’Alger à soutenir, moralement, politiquement, financièrement et militairement la bande à Mohamed Abdelaziz [à la tête de la République arabe sahraouie et démocratique, principal sujet de tension entre le Maroc et l’Algérie> que les rapports sont toujours dans l’impasse entre deux nations que tout devrait réunir."
Néanmoins, le journal nuance son propos pour également mettre en évidence "les quelques signes de réchauffement qui planent à l’horizon". Et de citer la nouvelle desserte aérienne entre Casablanca et Oran, inaugurée début février, la visite effectuée récemment par une délégation du patronat algérien à Rabat, et la décision unilatérale du Maroc d’ouverture de ses frontières aux ressortissants algériens désireux de se rendre dans le royaume alaouite.
Parallèlement aux relations bilatérales, le roi Mohammed VI et le président algérien Abdelaziz Bouteflika devraient profiter de "cette rencontre sur la terre d’Algérie pour relancer l’idée d’un prochain sommet de l’Union du Maghreb arabe [UMA, dont les pays membres sont la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, la Libye et la Mauritanie>", signale El-Watan. Une UMA, "dont les premiers jalons avaient été posés en Algérie, en marge du sommet arabe de 1988. C’était il y a dix-sept ans", précise Aujourd’hui le Maroc.
Courrierinternational.com
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