Youssef, un exemple d’intégration réussie d’un migrant en Espagne
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L’auteur d’origine marocaine Youssef El Maimouni vient de publier son deuxième roman, « Nadie salva a las rosas » (Éditorial Roca), de ce qu’il appelle la « Trilogie de la discrimination ».
Dans cet ouvrage, El Maimouni, éducateur social pour mineurs à Barcelone, peint les différentes réalités liées à l’immigration, à l’identité, à l’intégration sociale. « Les enfants, futurs migrants en Europe…, […] sont traités comme des déchets humains. Un fléau pour un pays qui se nourrit du tourisme et tente de cacher l’image honteuse de la pauvreté infantile », peut-on lire dans le livre.
L’auteur y raconte le déroulement de l’enquête ouverte après le meurtre de Rihanna, une jeune femme transsexuelle qui a fui le Maroc et qui sera torturée à mort dans la capitale catalane. « Il est né dans le mauvais corps, au mauvais endroit et au mauvais moment », souligne-t-il dans l’œuvre. « À l’Institut Cervantes de Tanger, ils m’ont déjà dit qu’ils auront le livre mais qu’ils ne pourront pas l’exposer. Le sexe est un sujet très tabou », ajoute-t-il.
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« Nadie salva a las rosas » est un condensé de dénonciation sociale et de revendication dans les rues d’une ville de Barcelone moins accueillante qu’il n’y paraît. « C’est ma ville et je l’aime, mais c’est très difficile si vous n’êtes pas issu de la classe moyenne », explique El Maimouni. Né à Ksar el Kebir, l’auteur est arrivé à Coma-Ruga à l’âge de 15 jours. Ses parents y vivaient depuis 1970.
« Je me sens catalan. Je suis arrivé ici quand j’avais deux semaines, c’est donc la société qui doit commencer à accepter que les noms étrangers soient aussi catalans. C’est évident pour moi », précise El Maimouni qu’on présente au Maroc « comme un auteur marocain hispanophone. Quand vous êtes important, vous êtes Marocain, le cas contraire, non », tranche l’auteur.
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