Le Soudan, où 2% des adultes seraient porteurs du virus selon les données disponibles, est le pays le plus gravement touché. L’épidémie, principalement hétérosexuelle, est bien implantée dans le sud où la prévalence du VIH parmi les femmes enceintes serait six à huit fois plus élevée que dans la capitale.
Même si dans la plupart des autres pays de cette région, la propagation du virus "semble commencer à peine", l’existence de "flambées graves dans certaines populations" pourrait passer inaperçue, note l’agence des Nations Unies pour le sida.
Les porteurs du virus du sida augmentent parmi les consommateurs de drogues injectables, notamment à Bahreïn, en Libye et en Iran. Au Yémen, 7% des prostitués des deux sexes seraient séropositifs, selon un rapport récent.
La "stigmatisation liée aux rapports entre hommes" dans cette région entraîne un "déficit d’information" sur cette forme de transmission du sida, selon l’Onusida qui précise qu’au Maroc, elle a représenté 7% des cas cumulés d’infections depuis dix ans, selon une étude épidémiologique.
Evoquant un "schéma de déni" de la part des autorités dans la région, l’agence regrette que les activités de prévention -comme la promotion du préservatif- soient "dans une large mesure inexistantes", malgré des "exceptions encourageantes" : en Algérie, Liban, Iran, Maroc par exemple.
Une prévention "efficace est nécessaire d’urgence dans l’ensemble des zones", ciblant les groupes vulnérables, ainsi que notamment les migrants, réfugiés, routiers, touristes et jeunes qui pourraient contribuer à la propagation du virus, insiste l’Onusida.
AFP