Au prix de 195 dirhams en pharmacie, ces autotests se présentent sous forme d’un test salivaire. Il a été autorisé par le ministère de la Santé après une étude d’acceptabilité du produit menée par l’Association de lutte contre le sida (ALCS) avec 4000 échantillons.
Le kit comporte une spatule qu’il faut passer sur la gencive supérieure et la gencive inférieure, avant de la plonger dans un liquide et d’attendre, comme pour un test de grossesse, l’apparition d’une ou deux barres sur le test. Une barre signifie que vous n’êtes pas atteint du VIH, et deux barres que vous êtes séropositif.
« Les résultats sont fiables à 99 % et apparaissent au bout de 20 minutes », a indiqué Hicham Lahbabi, PDG de M2H, spécialisée dans la distribution des produits et équipements de laboratoires, qui a obtenu le marché de l’OraQuick pour distribuer le produit au Maroc. « L’idée, c’est d’élargir le scope de dépistage pour toucher le maximum de monde », soutient-il.
Disponible depuis 2012 aux États-Unis et depuis 2015 en France, le kit d’auto dépistage est produit par la firme américaine OraSure Technologies, informe TelQuel.
En 2018, on estimait à 21 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Maroc, mais 30 % des cas ne sont pas au courant qu’ils sont séropositifs. Mais selon l’ALCS, Les nouvelles infections sont estimées à 900 chaque année, dont 67 % se produisent chez les populations à risque, et 70 % des femmes sont infectées par leur conjoint.
Bien que faible en général, la prévalence du VIH est particulièrement élevée dans le rang des femmes en situation de prostitution (1,3 %), les homosexuels (4,5 %) et les personnes usagères de drogues injectables (7,1 %), fait remarquer l’Association de lutte contre le sida.