Sellou : l’Algérie accusée de s’approprier un classique marocain

Sur la toile, les Marocains et les Algériens se disputent la paternité d’un plat culinaire, le Sellou, une bombe énergétique de par sa richesse en nutriments.

Tout est parti de la présentation par Sherazade Laoudedj, cheffe culinaire algérienne, à tout le Maghreb du Sellou, pour faire partie de la gamme du stand oriental et maghrébin des galeries Lafayette de Rosny 2 dans la région parisienne. Une présentation pour laquelle elle a essuyé des critiques de la part des internautes marocains, qui ont évoqué la propriété marocaine exclusive du plat, fait savoir TSA. Le déferlement de critiques contre l’Algérienne a poussé les responsables des Galeries Lafayette à fermer tout l’espace réservé au Maghreb.

S’adressant aux Marocains, Sherazade Laoudedj déplore : « C’était une belle initiative à la base qui aurait pu réunir, faire un bel espace et faire la promotion des deux cultures. Vous avez réussi à tout détruire ». Elle ajoutera : « Je vous en veux, parce que malheureusement, on en est arrivé là, à être menacés, à être traité de gens qui n’ont pas de culture, qui n’ont pas de cuisine, par des ignares. […] Je savais que c’était grave mais pas à ce point. Vous avez un vide monstrueux au point d’arriver à faire ça ? »

Sherazade dit comprendre la décision des responsables des Galeries Lafayette, car « autant de harcèlement au téléphone ça ne peut pas être tenable ». Elle ajoutera : « Je ne crois pas qu’ils ont fait cet événement pour être embêtés de la sorte ». Selon ses explications, si elle a présenté le Sellou, c’est parce qu’elle partait en tournage en Algérie et n’avait pas le temps de « préparer quelque chose de plus élaboré ». Sinon, elle avait « tellement de produits nobles » « J’ai décidé de faire un truc simple sur le stand le temps que je rentre », dit-elle.

Le Sellou, c’est de la farine grillée avec des fruits secs, une préparation très nutritive mais riche en calories, notamment faite pour les femmes enceintes. « On met plein de bonnes choses dedans, mais on n’en fait pas la promotion », déplore encore la cheffe algérienne.