Contrairement aux années antérieures, l’opération Marhaba marquant le retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au Maroc va démarrer deux jours avant la date habituelle. La coïncidence avec l’Aïd al-Adha oblige.
Les compagnies maritimes opérant sur la ligne Algésiras-Sebta risquent gros. Les autorités de la ville veulent les poursuivre devant la justice espagnole pour entente sur les prix. Les faits imputés remontent au mois de mars dernier quant à l’occasion de la Semana Santa (Pâques), les opérateurs maritimes ont augmenté de manière presque identique les tarifs de la traversée. Ils sont passés de 8 euros à 70 euros chez les deux alliances de compagnies opérant sur le détroit, Acciona et Euroferrys, d’un côté, Balearia et Buquebús, de l’autre.
Les autorités contestent non pas les niveaux des tarifs majorés mais surtout leur augmentation quasi synchronisée. Preuve, selon les responsables de la ville, de l’entente des compagnies. Et ces dernières ne sont pas à leur premier contact avec la justice, plus précisément, sur le chapitre de la tarification.
Déjà, en 2003, l’Etat espagnol avait condamné les compagnies maritimes opérant sur la ligne Algésiras-Sebta à payer une amende de 600.000 euros (7,2 millions de DH) à l’époque. En effet, Trasmediterránea, Buquebús et Euroferrys se seraient entendues, selon la justice espagnole sur les prix des billets et ont opéré sur cette ligne sur la base d’un pool, une pratique commerciale qui tombe sous le joug de la loi anti-monopole européenne. Le tribunal de défense de la concurrence, instance habilitée en Espagne à traiter de ces cas, a aussi exigé l’arrêt immédiat de ces pratiques. A noter que contre un tel jugement, la loi espagnole ne permet pas de recours.
En 2005, Euroferrys avait présenté les bases d’une nouvelle tarification et sera suivie par les autres transporteurs opérant sur la ligne Algésiras-Tanger. Ce sont des promotions saisonnières ainsi que des offres de fidélité.
A noter que selon des sources maritimes, l’augmentation du prix du carburant mettrait à mal bon nombre de ces compagnies, surtout pendant les périodes de basse saison. Les rotations effectuées le seraient à perte à cause d’un taux de remplissage bas. La ligne Tanger-Algésiras souffrirait par contre moins de cet aspect. Le trafic TIR assure un minimum vital permettant d’éponger les frais fixes liés à l’exploitation en basse saison.
Source : L’Economiste - A. A.
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