Dans un entretien au journal marocain Al Alam, Trujillo a insisté à nouveau sur la nécessité pour l’Espagne de « revoir sa position sur Sebta, Melilla et les îles Chafarinas » et d’envisager leur « annexion au Maroc ». L’ancienne ministre du Logement a rappelé que le Maroc a revendiqué ces terres à de nombreuses reprises, au niveau de toutes les instances nationales et internationales.
« Si l’Espagne a changé sa position traditionnelle sur le Sahara, pourquoi ne peut-elle pas changer sa position sur Sebta et Melilla et les îles et rochers ? », s’est interrogée Trujillo qui a demandé pour la première fois l’annexion de Sebta et Melilla au Maroc en septembre dernier, lors de sa participation à une conférence internationale à Tétouan au Maroc. Les deux villes espagnoles sont « des vestiges du passé qui entravent l’indépendance économique et politique du Maroc et les bonnes relations entre les deux pays », déclarait-elle.
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Trujillo affirmait quelques jours plus tard qu’en Espagne, « il n’y a pas de liberté d’expression quand on s’écarte de la pensée officielle » et que « la liberté d’expression et d’information est plus protégée au Maroc qu’en Espagne », ajoutant que son pays devrait « prendre exemple » sur le royaume pour ne plus être « autant mal informé et manipulé ».
Concernant le Sahara, l’ancienne ministre estime que la question d’indépendance de ce territoire n’a pas sa raison d’être, le qualifiant même d’« inexistant ». « Il n’y a ni de peuple ni de nation dans le désert, ni de corps électoral dans les camps de Tindouf », a-t-elle indiqué. À quelques jours de la tenue de la réunion de haut niveau entre l’Espagne et le Maroc, prévue les 1ᵉʳ et 2 février, Trujillo a souhaité plus de « volonté politique » afin d’améliorer et consolider les relations bilatérales ».