L’Assemblée de Sebta a annoncé lundi la convocation prochaine d’une session extraordinaire pour déclarer persona non grata Maria Antonia Trujillo, l’ancienne ministre du Logement, après ses déclarations remettant en cause « l’espagnolité » de Sebta et Melilla.
Les porte-parole du PP, du PSOE, du MDyC et de Ceuta Ya ! ont décidé de convoquer cette session, estimant que les propos de Trujillo montrent « une déloyauté sérieuse envers l’Espagne, une ignorance totale de l’histoire et de la loi, un mépris et un manque de respect pour les citoyens de Sebta et Melilla qui sont et se sentent espagnols ».
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L’Assemblée de Sebta a ajouté que « la souveraineté des deux villes est incontestable et garantie par l’ordre constitutionnel et l’État », et que « la défense de l’intégrité territoriale espagnole doit être une affaire de tous, indépendamment des différences partisanes ». Le porte-parole du groupe parlementaire socialiste au Congrès, Patxi López, a affirmé que le gouvernement central ne partage « pas du tout » l’avis de Trujillo sur Sebta et Melilla et « ne doute pas de l’espagnolité » des villes autonomes.
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L’ancienne ministre du Logement sous José Luis Rodríguez Zapatero, participant à un congrès international à Tétouan, a déclaré que « Sebta et Melilla sont des vestiges du passé et entravent l’indépendance économique et politique du Maroc et les bonnes relations entre les deux pays ».