Sans douane commerciale, Melilla risque une crise économique

25 juillet 2022 - 17h40 - Espagne - Ecrit par : P. A

La non-réouverture de la douane commerciale à Melilla, qui permet le trafic de marchandises avec le Maroc, pourrait entraîner une crise économique dans la ville autonome en 2023, selon les données du rapport Funcas, un centre de référence en analyse et recherche économiques et sociales.

Il est encore tôt pour savoir si l’Espagne et Melilla en particulier connaîtra une crise économique en 2023. « L’hypothèse ne peut être ni exclue ni confirmée » pour le moment, explique Jaime Bustillo, économiste de Melilla. Selon lui, quatre facteurs pourraient provoquer cette crise économique qui risque de secouer toute l’Europe à savoir : la guerre en Ukraine, la hausse des prix du carburant, l’inflation et la confiance des Européens à consommer ou non.

À lire : Sans douanes commerciales, Sebta et Melilla meurent à petit feu

À Melilla, la réouverture ou non de la douane commerciale s’ajoutera à ces quatre facteurs. Une reprise du trafic de marchandises avec le Maroc impacterait positivement l’économie de la ville, assure Bustillo, précisant toutefois que concentrer l’économie des entreprises sur les douanes ne serait qu’une solution à court terme. L’expert estime que les perspectives économiques ne sont pas bonnes pour Melilla, même si le tourisme reprend progressivement.

Du côté du Maroc, la réouverture de la douane commerciale n’est pas à l’ordre du jour, selon des sources consultées par El Faro de Melilla. Le royaume prévoit plutôt un transit douanier entre le port de Melilla et la frontière de Beni Ensar.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Melilla - Crise économique

Aller plus loin

Melilla se meurt sans les Marocains (vidéo)

L’absence de réciprocité dans le trafic de marchandises à la frontière de Melilla avec le Maroc, continue d’affecter la ville autonome, et particulièrement les commerçants.

Douane de Melilla : le Parti populaire demande à faire pression sur le Maroc

Le coordinateur général du Parti populaire (PP), Elías Bendodo, a demandé au président du gouvernement, Pedro Sanchez, de faire tout ce qui est possible avec le Maroc pour que...

Le Maroc fait le pari d’une Melilla de casinos et de discothèques

Le président de la Chambre de commerce de Nador, Abdelhafid Aljarroudi, a présenté à une vingtaine d’étudiants du campus de l’Université de Grenade à Melilla en visite dans la...

Douanes commerciales de Melilla : déjà 4 ans de fermeture sans perspective de réouverture

Le Maroc a fermé unilatéralement les douanes commerciales à la frontière de Melilla le 1ᵉʳ août 2018. Quatre ans après, c’est le statu quo et rien n’indique à l’heure actuelle...

Ces articles devraient vous intéresser :

Croissance économique en 2023 : le Maroc entre optimisme gouvernemental et les incertitudes du HCP

En 2023, le Maroc devra faire face à des défis économiques importants, selon le Haut commissariat au plan (HCP). Les experts de cette institution estiment que la croissance économique atteindra seulement 3,3% cette année, en deçà des prévisions du...

Immobilier au Maroc : des contraintes en série

Au Maroc, les professionnels de l’immobilier affichent peu d’optimisme quant à une reprise de leur secteur. Tant les problèmes s’accumulent pour un secteur qui ne s’est pas encore suffisamment remis de la crise sanitaire de Covid-19.

Maroc : hausse vertigineuse des faillites d’entreprises

Une « hausse vertigineuse » du nombre de défaillances d’entreprises devrait toucher le Maroc, selon Allianz Trade, leader mondial de l’assurance-crédit.

Le Maroc ne touche pas à la subvention du gaz, du sucre et du pain

Malgré la conjoncture internationale, le gouvernement marocain va maintenir les subventions pour garantir la stabilité des prix du gaz butane, du blé et du sucre sur le marché national en 2023.

Nouvel appel au roi Mohammed VI

L’ancien joueur du Raja, Yassine Salhi s’est adressé au roi Mohammed VI dans un post sur Instagram, lui demandant d’intervenir, face à la flambée des prix.

Risques Pays : le Maroc décroche la meilleure note « B3 » en Afrique

Avec un « B3 », le Maroc décroche la meilleure note parmi les grandes puissances économiques en Afrique en termes de risque pays, devant le Nigeria (D3), l’Afrique du Sud (C3), l’Égypte (D4) et l’Algérie (C3). C’est ce que révèle la nouvelle carte...

L’immobilier marocain en berne, les acheteurs attendent l’aide du gouvernement

Le marché de l’immobilier au Maroc a connu une tendance à la baisse ces derniers mois, en raison de la sévérité des conditions d’octroi de crédit. Selon le dernier tableau de bord des crédits et dépôts bancaires de Bank Al-Maghrib, cette tendance se...

Le FMI confirme l’éligibilité du Maroc à une ligne de crédit

Le Maroc a entamé des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) sur une nouvelle ligne de précaution et de liquidité (LPL), a annoncé, vendredi, le représentant de l’institution financière au royaume, Roberto Cardarelli.

Banques marocaines : Fitch Rating avertit

Les banques marocaines font face à une situation de dégradation de la qualité de leurs prêts, en dépit d’une plus grande sélectivité dans leur octroi, avertit l’agence de notation américaine Fitch Ratings.

L’incertitude plane sur le marché immobilier marocain

L’offre immobilière partout au Maroc serait abondante et les prix abordables, selon les professionnels et les notaires. La réalité est pourtant toute autre.