Enquête sur les salaires au Maroc

20 novembre 2007 - 10h43 - Economie - Ecrit par : L.A

Si vous voulez demander une augmentation ou changer d’emploi, sachez que les taux de révision des salaires pour 2008 sont à peu près les mêmes que ceux appliqués pour cet exercice. Selon l’enquête sur les rémunérations au Maroc, réalisée par le cabinet marocain Diorh, en partenariat avec Mercer, il y a six critères sur lesquels se basent les entreprises pour réévaluer les salaires de leurs employés. Par ordre décroissant, il y a la performance individuelle et celle de l’entreprise, la position du salaire dans les grilles de rémunération, l’inflation, le niveau, le statut, et, enfin, l’ancienneté à laquelle s’ajoutent d’autres paramètres propres à chaque entreprise.

« L’ancienneté est en train de perdre des points. L’autre nouveauté que nous avons remarquée, au cours de la réalisation de cette enquête, c’est que les entreprises sont à la recherche de cadres en marketing et qu’elles sont prêtes à mettre le prix qu’il faut pour avoir les meilleures compétences », note Ghizlane Laabi, consultante chez Diorh, jeudi dernier, à Casablanca, lors de la présentation des résultats de cette enquête.

En effet, le salaire de base annuel d’un directeur marketing est passé de 572.980 dirhams, en 2002, à 901.826 dirhams, en 2007, soit une augmentation de 57 %. Pour un directeur des ressources humaines (RH), le salaire a progressé de 50 %, pour s’établir à 939.600 dirhams. La fonction de cadre RH est également en train de prendre du poids. Pour ce poste, la rémunération a connu une hausse de 56 %, entre 2002 et 2007, pour atteindre 275.630 dirhams.

Il faut préciser que cette enquête a été menée auprès de 60 entreprises opérant dans différents secteurs avec un chiffre d’affaires moyen de 504 millions de dirhams et un effectif de 334 collaborateurs. Cette étude a traité 280 postes et 11.850 données salariales. Un indice a été mis en place, Paymonitor, pour comparer les salaires de ces 280 postes en fonction de multiples paramètres, dont le niveau de l’équité interne.

Pour les salaires d’embauche, l’enquête révèle que les lauréats des écoles prestigieuses (HES, ESSEC...) ont toujours la cote avec un salaire annuel de base de 240.000 dirhams. En deuxième place, il y a les lauréats des écoles marocaines d’ingénieurs avec 170.000 dirhams. Les diplômés des Grandes écoles de commerce françaises arrivent en troisième rang avec 200.000 dirhams. Dans ce palmarès, les jeunes diplômés des écoles françaises d’ingénieurs occupent la quatrième place avec un salaire annuel de base de 160.000 dirhams. Pour les lauréats des écoles marocaines de gestion et de commerce, le salaire oscille entre 120.000 dirhams et 140.000 dirhams. En queue du peloton, il y a les diplômés des écoles marocaines privées de gestion et de commerce avec un salaire annuel de base entre 80.000 dirhams et 120.000 dirhams.

Enfin, sachez que la meilleure période de demander une augmentation est le début de l’année, d’après les résultats de cette enquête. En effet, 36 % des entreprises procèdent, au mois de janvier, à des révisions salariales, 29% effectuent cette réévaluation au mois d’avril, alors que 21 % choisissent de faire au mois de mars.

Aujourd’hui le Maroc - Atika Haimoud

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Emploi - Enquête

Ces articles devraient vous intéresser :

Une lettre particulière d’Amine et de Yasmine à Emmanuel Macron

Dans une correspondance, Amine et Yasmine, deux enfants de huit ans expriment des inquiétudes quant à l’avenir de Casino Saint-Étienne où travaillent leurs parents et demandent au président de la République française Emmanuel Macron de sauver le groupe.

Le Maroc à la recherche de ses cerveaux parmi les MRE

Conscient de l’importance de sa diaspora, le Maroc accentue ses efforts pour attirer les compétences marocaines résidant à l’étranger.

L’Europe délivre un nombre record de permis de travail aux Marocains

Eurostat, institution relevant de la Commission européenne chargée de produire et diffuser des statistiques communautaires, a dévoilé le nombre de Marocains ayant obtenu les permis de travail temporaire en 2023.

Médecins maghrébins en France : l’exil comme solution ?

Après une percée au premier tour des législatives françaises, la perspective de voir le Rassemblement national (RN) présidé par Jordan Bardella, qui place l’immigration au cœur de la campagne électorale, remporter la majorité absolue le 7 juillet,...

Les MRE dopent le marché immobilier

Malgré l’inflation et les crises successives de ces dernières années, le secteur immobilier marocain s’est redressé en 2024. Ceci, grâce notamment au programme d’aide directe au logement qui a connu un franc succès auprès des Marocains et de la...

Coupe du monde 2030 : un pari risqué pour le Maroc ?

L’organisation de la Coupe du monde 2030 par le Maroc, conjointement avec l’Espagne et le Portugal, ne suffira pas pour résorber le chômage endémique et relancer l’économie du royaume, a déclaré l’analyste économique Mohammed Jadri, alertant sur le...

L’Europe renforce ses sanctions commerciales contre le Maroc

L’Union européenne (UE) affiche sa détermination à utiliser pleinement les instruments de défense commerciale pour protéger son industrie et les emplois qu’elle génère du Maroc.

Les Marocains boudent le statut d’auto-entrepreneur

Malgré les incitations à l’auto-entreprenariat, les chômeurs préfèrent chercher un emploi salarié, révèle Bank Al-Maghrib (BAM) dans un récent rapport.

La Banque mondiale analyse en détail le tourisme marocain

Le tourisme représente environ 7 % du PIB et génère plus de 500 000 emplois directs, soit environ 5 % de la population active marocaine. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la banque mondiale sur la situation économique du Maroc.

La Police marocaine recrute

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) lance une vaste campagne de recrutement pour renforcer ses effectifs. Près de 6 500 postes sont à pourvoir, couvrant une variété de grades et de fonctions au sein de la police nationale.